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Un schéma vaccinal complet, incluant des piqûres de rappel, est indispensable à une protection sanitaire efficace.
L’Histoire de la vaccination est longue, et lointaine. Le premier vaccin efficace fut créé en 1796, il s’agissait d’un vaccin contre la variole, une maladie virale très contagieuse et mortelle. Aujourd’hui, nous connaissons tous l’importance des vaccins, mais moins celle des rappels. Pourtant, les vaccins nécessitent des rappels réguliers, même à l’âge adulte.
Certaines maladies ont été éradiquées grâce aux vaccins, comme la variole, quand l’incidence d’autres maladies a considérablement diminué, comme pour la rougeole. Toutefois, certaines maladies sévissent toujours. Et pour les tenir à distance, le meilleur moyen est d’avoir une bonne couverture vaccinale.
La durée et le nombre d’injections ne sont pas hasardeux : ils font l’objet d’études cliniques de phase 4, comprenant une évaluation dite en vie réelle. De nombreuses caractéristiques entrent dans l’équation, comme la technique utilisée, le micro-organisme ciblé ou les caractéristiques personnelles comme l’âge.
En effet, la durée de la protection vaccinale est limitée dans le temps. Le rappel vaccinal est l’administration d’une seconde, voire d’une troisième dose de sérum après une vaccination initiale. Le rappel de vaccin sert à stimuler à nouveau la réponse immunitaire induite par la vaccination.
Un ou plusieurs injections sont donc nécessaires pour obtenir une immunisation à long terme. Les rappels de vaccin permettent d’avoir un schéma complet et donc une protection efficace contre les maladies.
Les rappels ont un intérêt individuel et collectif. Une couverture vaccinale complète permet de se protéger soi, mais aussi de protéger les plus vulnérables. Il n’est jamais trop tard pour faire ses rappels de vaccin.
En France, la vaccination concerne les enfants, mais aussi les adultes à partir de 20 ans. Veiller à ce que les vaccins soient à jour est très important, étant donné que la protection ne dure pas toute la vie.
Les rappels vaccinaux sont recommandés à l’âge adulte pour certaines maladies qui peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Dans certains cas, elles peuvent conduire au décès. Et même sans arriver là, être malade n’est jamais agréable. La maladie affaiblit l’organisme, qui devient plus vulnérable aux autres infections.
D’aucun pense que le rappel de vaccination est inutile, et que certaines maladies sont éradiquées. C’est faux, les agents infectieux ne connaissent pas les frontières. Par exemple, les cas de diphtérie en France, une angine bactérienne très grave et hautement contagieuse, ont tous été importés d’Outre-mer, d’après l’Institut Pasteur. L’éradication d’une maladie n’est possible que si elle a disparu au niveau mondial. À ce jour, seule la variole a été totalement éradiquée.
Plusieurs rappels de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, communément appelé le vaccin DTpolio, sont recommandés chez l’adulte :
Après 65 ans, un rappel tous les 10 ans est nécessaire, car l’immunité dure moins longtemps.
Pour la coqueluche, un seul rappel est nécessaire à l’âge de 25 ans.
Zoom sur le méningocoque C
La méningite à méningocoque C touche surtout les enfants et les adolescents. Les séquelles peuvent être extrêmement graves (surdité, cécité) voire létales. C’est pourquoi une vaccination est recommandée jusqu’à l’âge de 24 ans inclus. Une seule injection est alors nécessaire.
Les obligations vaccinales concernent les nourrissons, les enfants ainsi que certains professionnels de santé. Prudence toutefois, un vaccin recommandé n’est pas moins important qu’un vaccin obligatoire. Les vaccinations sont toutes indispensables pour se protéger et protéger les plus jeunes et les plus vulnérables. Une couverture vaccinale insuffisante peut compromettre sa santé ainsi que celle d’autrui.
À tout moment, il est possible de faire des rappels de vaccin chez l’adulte. Avoir manqué un rappel ne signifie pas qu’il faille reprendre la vaccination de zéro. Le schéma vaccinal peut être repris là où il s’est arrêté. La règle est que les délais entre chaque injection doivent être respectés, comme lors d’une primovaccination. Par exemple, pour la coqueluche, un rappel de rattrapage est possible jusqu’à 39 ans. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant.
Des rappels de vaccins sont conseillés à l’âge adulte, en fonction de l’âge et de la situation personnelle de chacun.
D’après la Haute Autorité de Santé, la vaccination DTpolio est fortement recommandée chez les professionnels de santé. Le vaccin contre l’hépatite B et celui contre la Covid-19 sont également conseillés chez les professionnels du secteur médico-social ainsi que pour les étudiants et professionnels libéraux.
Lorsqu’un couple a un projet de grossesse, il doit être à jour dans son calendrier vaccinal. Un rappel de vaccin contre la coqueluche est recommandé. La vaccination contre la rubéole est conseillée chez les femmes non-vaccinées. Celle contre la varicelle est fortement recommandée chez les femmes n’ayant jamais contracté cette maladie.
Pendant la grossesse, un rappel vaccinal contre la coqueluche est nécessaire, idéalement à partir du 2e trimestre, entre les semaines d’aménorrhées 20 et 36. Le vaccin contre la grippe saisonnière est conseillé, à n’importe quel trimestre. Celui contre la Covid-19 est recommandé lors du premier trimestre de grossesse.
Attention : les vaccins contre la rubéole, la tuberculose et la varicelle doivent être évités pendant la grossesse.
Un rappel de vaccin contre la DTpolio est recommandé à l’âge de 65 ans, puis tous les 10 ans. Chaque année, la vaccination contre la grippe saisonnière est fortement recommandée chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Entre 65 et 74 ans, celle contre le zona est également conseillée, car les risques que le virus se réactive augmentent avec l’âge.
Certains groupes de population sont plus vulnérables face à certaines infections ou maladies. Il leur est donc recommandé d’avoir un schéma vaccinal complet afin d’être efficacement protégés :
Les voyageurs doivent être à jour des vaccins recommandés en France. Ensuite, la vaccination dépend des maladies infectieuses circulant dans le pays de destination. La vaccination contre l’hépatite A est recommandée en cas de séjour où le niveau sanitaire est bas.
En fonction du type de voyage, le vaccin contre la typhoïde, la rage ou l’encéphalite à tiques peut être proposé. D’autres sont obligatoires pour passer la frontière : c’est le cas du vaccin contre la fièvre jaune (Afrique ou Amérique du Sud) ou contre la méningite à méningocoque (pèlerinage à le Mecque).
Bon à savoir :
L’efficacité de la vaccination est prouvée depuis longtemps. Aujourd’hui, plusieurs professionnels et lieux de santé vous accueillent afin de vous aider à vous mettre à jour dans votre calendrier vaccinal.
Nous l’avons tous constaté durant l’épidémie de Covid-19, la vaccination a sauvé de nombreuses vies. Nous ne sommes pas à l’abri d’une épidémie. Rester informé reste important, c’est pourquoi des autorités sanitaires comme Santé Publique France ou l’Institut Pasteur surveillent l’émergence éventuelle d’une nouvelle maladie. La vaccination a permis de ralentir considérablement la circulation du virus et de ses variants. Ainsi, elle a permis une bien meilleure gestion de la pandémie.
Et ce n’est pas la première fois, puisque c’est en 1980 que la première épidémie, l’épidémie de variole, a été éradiquée. Pour la petite histoire, en 1796, c’est un médecin de campagne anglais, Edwards Jenner, qui inocule pour la première fois la vaccine à James Phipps, puis le virus de la variole. L’enfant n’a jamais développé de symptômes de la variole. Cette opération fut nommée la vaccination.
Une consultation chez son médecin traitant est indispensable pour mettre à jour son calendrier vaccinal. Les injections sont ensuite réalisables dans plusieurs lieux, comme en cabinet médical, chez un médecin du travail, chez une sage-femme ou en centre de vaccinations gratuites. Certains vaccins peuvent être prescrits et administrés par les pharmaciens. Pour la vaccination du voyageur, il existe des centres agréés par le ministère de la Santé, mais elle peut être réalisée par le médecin traitant également.
Pensez à prendre le sérum, votre carte vitale ainsi que votre carnet de vaccination lors de votre rendez-vous médical.
L’Assurance Maladie prend en charge les vaccins contre la coqueluche, diphtérie, hépatite B, infections à Haemophilus influenza B, infections invasives à méningocoque du sérogroupe C, infection à papillomavirus humains (HPV) , infections à pneumocoque, oreillons, poliomyélite, rougeole, rubéole, tétanos, la tuberculose et la varicelle.
Pour les personnes à risques, la Sécurité sociale prend en charge la vaccination contre la grippe saisonnière, l’hépatite A et l’hépatite B. Ces vaccinations sont prises en charge à 65 % par l’Assurance Maladie. Souvent, la mutuelle prend en charge le reste, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre complémentaire santé.
L’acte de vaccination est pris en charge par l’Assurance Maladie : il est remboursé à 70 % (injection réalisée par un médecin ou une sage-femme) ou à 60 % (injection réalisée par une infirmière, sur prescription médicale).
La vaccination fait l’objet de recherches perpétuelles tellement son action préventive est efficace et essentielle. M comme Mutuelle surveille ces recherches, à l’heure où de nouveaux travaux scientifiques nous surprennent toujours, comme un potentiel vaccin contre l’asthme allergique.