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Le trouble du sommeil est une altération persistante de la qualité ou de la quantité du sommeil. Chez l’enfant, il existe deux types de trouble : les dyssomnies qui affectent le développement de l’enfant (insomnies) et les parasomnies, des comportements involontaires sans conséquence qui surviennent lors de l’endormissement, de réveils partiels ou pendant le sommeil (cauchemars, terreurs nocturnes).
L’insomnie touche 25 à 50% des enfants de moins de 5 ans !
Votre enfant se réveille en hurlant, couvert de sueur et les yeux ouverts ? Peut-être a-t-il vécu une terreur nocturne. Ce trouble très fréquent concerne 40% des enfants de moins de 6 ans plutôt en début de nuit et disparaît après l’âge de 6 ans. Contrairement à un cauchemar, ce trouble ne dévoile aucune angoisse spécifique. D’ailleurs, votre enfant dort encore et n’en aura aucun souvenir le lendemain matin.
Les cauchemars désignent des rêves effrayants très fréquents entre 3 et 6 ans. Votre enfant se réveillera totalement, aura besoin d’être rassuré et en aura un souvenir très précis. La cause n’est pas à identifier, sauf si ces cauchemars se répètent.
Le somnambulisme (se lever et marcher pendant le sommeil) et la somniloquie (parler pendant son sommeil) sont deux troubles impressionnants pour les parents, mais sans gravité pour l’enfant. Le somnambulisme touche environ 15% des enfants de 5 à 12 ans et un tiers des sujets aux terreurs nocturnes. Au réveil, votre enfant n’en gardera aucun souvenir.
Selon l’étude de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, 76% des enfants de moins de 3 ans sont en manque de sommeil. La cause ? Le non-respect du rythme naturel et une irrégularité dans les horaires du coucher. De quoi dérégler l’horloge biologique ! Cependant, plus de 90 facteurs seraient aussi la cause des troubles du sommeil.
Le lieu de vie, les difficultés familiales, les relations sociales, les difficultés scolaires, les événements récents, l’hyperstimulation (trop de sport ou trop d’écran), l’alimentation (trop gras, trop sucré…) et les habitudes de vie peuvent influencer le sommeil des enfants.
La plupart des troubles du sommeil sont en lien avec des troubles psychiques (stress, anxiété, peur de la séparation, intolérance à la frustration, hyperactivité…) ou des troubles mentaux (Trouble du Spectre Autistique, TDA/H…).
Les causes des troubles du sommeil peuvent être liés à un problème de santé respiratoire, ORL, neurologique, digestif, endocrinien (diabète), cutané, dento-facial… ou même à cause d’une carence en vitamines ou en fer.
Selon une étude parue en 2015 dans la revue Sleep, la responsabilité génétique serait de 30 % chez les enfants de 8-10 ans, puis de 20 % chez les 15-16 ans. L’INSV précisent même que les enfants dont l’un des parents a un trouble du sommeil a tendance à en développer un lui-même. Et inversement.
Ouf, les troubles du sommeil, ça se soigne… mieux, ça se prévient. N’oubliez pas que chaque enfant est unique et que son sommeil est précieux.
Que votre enfant soit un gros ou un petit dormeur, il est important de respecter les temps de sommeil recommandés pour chaque tranche d’âge :
La plupart des troubles du sommeil ne nécessitent pas de consultation médicale, sauf si les troubles (cauchemars, terreurs nocturnes, insomnies…) persistent ou sont provoqués par des problèmes médicaux. En cas de souffrance psychologique, il est possible de se tourner vers un psychothérapeute.
Retrouver un rythme veille-sommeil est l’une des priorités. Les huiles essentielles peuvent être utilisées temporairement pour apaiser les troubles, tout comme des exercices de relaxation ou la médecine douce pour enfants (sophrologie, gestion du stress…). Néanmoins, les médicaments ou compléments alimentaires contenant de la mélatonine sont contre-indiqués. Parlez-en à un professionnel de santé.
Faites de la chambre un endroit calme, confortable et apaisant. Veillez à ce que l’environnement et les conditions d’endormissement soient les mêmes pendant la nuit qu’au moment du coucher. En cas de réveil nocturne, laissez votre enfant se calmer seul. Cela peut prendre du temps, mais votre attitude rassurante l’aidera.
L’apprentissage de l’autonomie face au sommeil commence dès le coucher. Rappelez-lui que ce n’est pas une punition et instaurez un rituel rassurant : une veilleuse (de préférence sans LED), une activité calme (lecture, chanson, bain), un objet de transition (doudou, couverture)… Quittez votre enfant avant qu’il ne s’endorme pour qu’il apprenne à s’endormir seul.
Des heures de coucher et de lever régulières, pas d’écran avant 3 ans, un repas équilibré et pas trop tardif, le respect du rythme jour/nuit… Un enfant a besoin de bonnes habitudes. Ces règles de vie doivent être respectées toute la semaine et même en cas de garde.
Votre présence rassurante est la clé. Pour les cauchemars, reparlez-en le lendemain. Pour les terreurs nocturnes, votre enfant dort encore, rassurez-le et laissez-le se rendormir. Il n’est pas nécessaire d’en reparler.
Le sommeil demande une période plus ou moins longue d’apprentissage et d’adaptation. Si les troubles persistent et affectent son comportement (agitation, irritabilité), son état de santé (somnolence diurne, trouble de la concentration) ou son développement (difficulté d’apprentissage, baisse des résultats scolaires), consultez votre pédiatre ou votre médecin traitant.
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