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Le Sida a été identifié pour la première fois en 1981. Il est la résultante d’un virus, le VIH. Le VIH affaiblit les cellules du système immunitaire jusqu’à les détruire complètement, rendant l’organisme vulnérable aux attaques extérieures.
Sida signifie » syndrome d’immunodéficience acquise « . C’est une maladie qui affaiblit le système immunitaire et l’empêche de fonctionner correctement. Cette affection longue durée est provoquée par un virus, le VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine appartenant à la famille des rétrovirus. Le VIH s’attaque progressivement aux lymphocytes T4 (LT4) qui sont des cellules essentielles de notre système immunitaire pour finir par les détruire totalement.
Au premier stade de la maladie, on dit qu’une personne infectée par le VIH est séropositive. Son organisme tente par tous les moyens de limiter l’infection en produisant des anticorps anti-VIH. C’est d’ailleurs grâce à la détection de ces anticorps spécifiques que le diagnostic de séropositivité est posé.
Malheureusement, au fil du temps, le VIH infecte de plus en plus les lymphocytes T4 et la réponse immunitaire n’est plus suffisante. C’est l’entrée dans la phase Sida qui constitue le stade final d’une infection au VIH.
L’organisme est alors immunodéficient. Il n’a plus les capacités de se défendre face aux agressions extérieures : autres virus, infections, bactéries… Diverses maladies dites » opportunistes » peuvent alors profiter de la faiblesse du système immunitaire pour attaquer le corps. Ces maladies regroupent certains cancers (cancer du système lymphatique, cancer du col de l’utérus), les pneumonies de type pneumocystose, la toxoplasmose ou encore la tuberculose.
Le Sida a commencé à faire parler de lui au milieu de l’année 1981 aux États-Unis quand de nombreux cas de pneumonies et de sarcomes de Kaposi (cancers cutanés rares liés au virus de l’Herpès) sont constatés dans plusieurs villes importantes (Los Angeles, San Francisco et New York). Ces maladies touchent en particulier les personnes immunodéprimées dont on détecte des taux de lymphocytes T4 très bas. Comme au départ, les malades font tous partie de la communauté homosexuelle, les scientifiques pensent d’abord à une affection spécifique. Ils la nomment le « syndrome gay » ou « cancer gay ». D’autres types de malades font rapidement leur apparition dans d’autres pays, ce qui met à mal cette première hypothèse. Les recherches s’orientent alors vers une origine infectieuse et identifient le VIH comme virus transmetteur. Les pratiques à risques sont également définies. La bataille contre le Sida commence.
Depuis 2002, le Sida est considéré comme une pandémie mondiale. Les chiffres 2020 sont toujours alarmants. 38 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. 1,7 millions de personnes ont été infectées en une année. Toutes n’ont pas accès de manière équitable aux traitements (les pays africains restent encore sous-représentés en matière de soins). Près de 700 000 décès liés au Sida sont à déplorer.
En France, la période Covid et ses confinements successifs ont entraîné une baisse des dépistages du VIH, ce qui a pour conséquence de ralentir la prise en charge des personnes infectées. La priorité des autorités de santé est donc de relancer les campagnes de dépistage pour éviter que des porteurs du VIH qui s’ignorent ne transmettent le virus à d’autres personnes.
Le Sida se transmet de différentes manières par le biais de certains fluides corporels, comme le sang ou le sperme. La meilleure des préventions reste le port du préservatif lors des rapports sexuels et le respect des mesures sanitaires en milieu médical. Aucun traitement ne permet aujourd’hui de guérir du Sida. La qualité et l’espérance de vie des malades ont été améliorées grâce à l’arrivée de médicaments antirétroviraux administrés en trithérapie.
Le risque de transmission varie en fonction de la charge virale de la personne porteuse, c’est-à-dire, de la quantité de virus présente dans son sang. Plus la charge virale est importante, plus le risque de transmission augmente.
Le VIH est présent dans différents fluides corporels d’une personne séropositive :
Le VIH peut dès lors se transmettre facilement :
La transmission par voies sexuelles, même en cas de charge virale importante, n’est pas systématique. Elle n’a pas forcément non plus lieu lors du premier rapport. Pour autant, il est essentiel de se protéger à chaque fois, même lorsqu’il s’agit d’un ou d’une partenaire régulier(e). En effet, le risque zéro n’existe pas. Certains malades n’ont pas connaissance de leur séropositivité dans la mesure où les symptômes du Sida peuvent mettre de nombreuses années à faire leur apparition (parfois jusqu’à 15 ans après la contamination par le VIH). Cette phase de latence retarde le diagnostic et expose les partenaires potentiel(le)s au risque d’être infecté(e)s à leur tour. Seuls les résultats négatifs d’un test de dépistage peuvent garantir une barrière efficace, à partir du moment où la relation est fiable (fidélité ou union libre avec rapports protégés à l’extérieur).
Depuis les années 90 en France, de nombreuses campagnes de prévention et d’information ont été menées pour initier les jeunes adultes et les populations à risques au port du préservatif. En tant que parents, le rôle d’information des enfants est également essentiel. Nous sommes tous responsables de notre santé, et de celle de ceux que nous aimons.
Dans ces deux cas, le risque de transmission est très élevé. L’utilisation de seringues individuelles à usage unique et les protocoles de stérilisation permettent d’éviter la contamination.
Attention également aux piercings et aux tatouages qui ne seraient pas réalisés dans un cadre d’hygiène strict.
Ces précautions ne doivent pas pour autant faire oublier le scandale du sang contaminé. Cette affaire a impacté plusieurs centaines de transfusés français ayant reçu du sang ou des dérivés sanguins infectés par le VIH et l’hépatite C dans les années 80.
Depuis, les normes de sécurité et les contrôles systématiques des produits sanguins assurent aux patients des transfusions sûres. Les donneurs sont en effet soumis à un dépistage des agents infectieux provoquant le Sida et l’Hépatite, ainsi que d’autres marqueurs viraux ou parasitaires.
Malheureusement, on ne peut pas guérir du Sida. Les différents traitements aujourd’hui disponibles améliorent la qualité et l’espérance de vie des malades. Les médicaments ont pour effet de retarder la phase d’immunodéficience (phase Sida) et de protéger plus longtemps contre les infections opportunistes.
Les médicaments antirétroviraux (ARV) sont les principaux acteurs de la lutte contre le Sida. Ils agissent pour freiner l’augmentation de la charge virale dans le sang des personnes infectées. Il existe plusieurs types de molécules d’antirétroviraux qui agissent à des niveaux différents du processus de multiplication du virus. Selon la situation du malade et les effets de chaque médicament, on adapte le traitement. On mixe le plus souvent 3 ARV différents pour une plus grande efficacité. C’est ce qu’on appelle la trithérapie.
Toute personne déclarée séropositive peut commencer une trithérapie, et ce, dès le début de l’infection. La prise en charge précoce permet une augmentation significative de l’espérance de vie des malades, quasiment équivalente à celle des individus non porteurs. Ce qui est une grande avancée médicale de ces dernières décennies.
À noter que la prise d’un traitement antirétroviral limite le risque de transmission du VIH. Une personne sous trithérapie dont la charge virale devient indétectable ne peut plus contaminer son entourage.
La deuxième façon de réduire la mortalité liée au Sida est de soigner au cas par cas les maladies associées (les cancers par exemple) avec des traitements ciblés, comme on pourrait le faire pour n’importe quel patient.
L’apparition des antirétroviraux en trithérapie dans la lutte contre le Sida a sauvé des millions de vies dans le monde et freiné les contaminations. Pourtant, les chiffres restent préoccupants et il n’existe à ce jour toujours aucun traitement pour endiguer la pandémie.
Jeunes et moins jeunes, s’il ne fallait retenir qu’une chose :
Seuls les rapports sexuels avec préservatifs, le dépistage et la prise en charge rapide de la maladie permettent de se protéger efficacement et de ne pas infecter les autres.
Le 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le Sida. À cette occasion, de nombreuses actions d’information, de prévention et de sensibilisation sont menées. Cette journée est à différencier du Sidaction qui a lieu chaque année en France au printemps. Le Sidaction permet, par le biais de différents évènements à l’échelle nationale et locale, de récolter des dons pour financer la recherche et soutenir le quotidien des malades.
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