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Les médicaments sont des produits actifs sur l’Homme et sur l’environnement : réduisons la pollution de la planète et préservons la santé de ses habitants.
Aucun médicament non utilisé ne doit être jeté à la poubelle, dans les toilettes ou dans l’évier. En se dégradant dans l’environnement, ces produits actifs contaminent alors les sols, la faune et la flore.
Ces substances toxiques polluent également les eaux et les nappes souterraines. Elles se retrouvent dans celles consommées par l’Homme, mais aussi par ricochet, dans les pratiques agricoles (pour l’élevage, l’aquaculture et les cultures).
Une fois sa date de péremption dépassée, le médicament ne doit pas être consommé. Qu’il soit sous forme de comprimé, de sirop, de gouttes ou de spray. Se soigner correctement c’est aussi être vigilant. Pour éviter les erreurs d’administration, de surdosage et les prises accidentelles, une bonne gestion des médicaments est essentielle.
Mal utilisé, un médicament peut être inadapté, inefficace, voire dangereux. Les risques liés à l’automédication sont nombreux et représentent plus de 130 000 hospitalisations par an. Selon l’Association du Bon Usage du Médicament, 45 à 70% de ces cas seraient pourtant évitables. Veillez à toujours consulter la notice, contrôler la date de péremption ou l’état de conservation du médicament et vous rapprocher d’un professionnel de santé en cas de doute.
La distribution, le recyclage et l’élimination des médicaments : un processus spécifique assuré par des organisations agréées.
L’éco-organisme Cyclamed fête ses 30 ans cette année ! Cette association à but non lucratif a pour mission de collecter et recycler les médicaments non utilisés à usage humain auprès des pharmacies. Ce peut être les médicaments périmés ou non, entamés ou non. Cyclamed a pour objectif de sécuriser l’élimination des médicaments pour préserver l’environnement et la santé publique.
Le dispositif Cyclamed ne prend pas en charge les dispositifs médicaux (thermomètre, prothèse, lunettes), les radiographies, ni les produits de parapharmacie (cosmétiques).
Concernant les seringues et les aiguilles, les pharmacies ont l’obligation de remettre gratuitement au patient une boîte spécifique pour les stocker. Elles sont ensuite collectées auprès des pharmacies participantes afin d’être éliminées. Auquel cas, des containers spéciaux pour ces déchets d’activité de soins à risque infectieux (Dasri), sont mis à disposition à proximité des centres de soins ou bien dans les déchetteries.
Le dispositif Cyclamed n’agit que dans le recyclage des médicaments, il ne les redistribue pas. Suite aux recommandations de l’OMS, la collecte humanitaire des médicaments par cet organisme est interdite. Les MNU sont acheminés vers des Unités de Valorisation Energétique (UVE) pour être incinérés dans le respect de l’environnement et produire de l’énergie.
En revanche, plusieurs associations comme Tulipe ou Pharmacie Humanitaire Internationale sont autorisées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à dispenser des traitements et apporter des soins aux plus démunis. Ces organismes collaborent directement avec les laboratoires, les grossistes répartiteurs et les professionnels de santé.
Voyons les bons gestes à adopter, et les règles à respecter, pour une armoire à pharmacie sécurisée et une santé préservée.
1.Identifier les médicaments périmés ou non utilisés
Note importante : en cas de doute sur la rupture de la chaîne du froid ou de mauvaises conditions de conservation pour les médicaments à garder au réfrigérateur (insulines, vaccins), il vaut mieux les considérer comme périmés et les mettre au recyclage.
2. Séparer les médicaments de leur emballage et de leur notice (tri sélectif)
3. Rassembler les médicaments non utilisés et les déposer en pharmacie