L’obligation de résultat* qui incombe à un chef d’entreprise vis-à-vis de ses salariés en matière de sécurité et de santé est certainement la 1ère incitation forte à la mise en place d’une démarche de prévention : en tant qu’employeur, vous devez en effet protéger l’intégrité physique et mentale de vos salariés et en apporter la preuve, en particulier en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, faute de quoi votre responsabilité civile voire pénale pourrait être engagée.
Il est également important de rappeler les effets bénéfiques à plus ou moins long terme qu’apportent les démarches de prévention et qui devraient motiver toutes les initiatives dans ce domaine :
Enfin, une entreprise qui se soucie de la santé de ses collaborateurs bénéficiera d’une meilleure image de marque vis à vis de ses clients.
Lorsque vous décidez d’initier une démarche prévention, votre attention doit se porter sur les ressources humaines et matérielles. Vous devez donner le cap de la démarche, la piloter, en parler et la faire évoluer en fonction de ses résultats.
Définir des indicateurs de pilotage représentatifs et pertinents. Pour faire de la prévention, suivre les taux de fréquence des accidents et le nombre de maladies professionnelles déclarées est une première étape, mais cela ne peut suffire si vous voulez prévenir plutôt que réagir. Mettre en place des systèmes de remontée des presqu’accidents, suivre l’absentéisme, identifier les douleurs ressenties par les salariés et prendre en compte leurs remarques sont autant d’informations précieuses pour cibler les actions de prévention et intervenir le plus en amont possible.
Les troubles musculo-squelettiques, qu’est-ce que c’est ?
Cette pathologie représente près de 90% des maladies professionnelles. Ses principaux symptômes sont des douleurs et une réduction des capacités physiques pour les personnes concernées. Il représente donc un fort enjeu pour les entreprises en matière de prévention.
La combinaison de plusieurs facteurs de risque en est à l’origine : des facteurs biomécaniques (gestes répétitifs, positions articulaires extrêmes, postures contraignantes), des facteurs organisationnels (temps de récupération, rotations, marge de manœuvre) et des facteurs psychosociaux (pression du temps, manque de soutien social).
Quand et comment agir ?
Des plaintes de salariés, des arrêts maladie répétés, des problèmes de qualité ou une baisse de la productivité sont autant de signaux qui doivent vous alerter et vous orienter vers une démarche de prévention des TMS.
Si vous n’avez pas les moyens humains ou financiers pour vous lancer dans cette démarche, en fonction de l’effectif de votre entreprise, vous pouvez solliciter des ressources externes à votre organisation :
moins de 50 salariés : la CARSAT vous apporte une aide financière à travers 2 dispositifs.
moins de 200 salariés, c’est un autre dispositif de la CARSAT, « le contrat de prévention », qui vous permet d’accéder à des aides financières à la fois sur le volet diagnostic et sur celui de la mise en œuvre d’actions de prévention des TMS.
Une fois le diagnostic posé, les actions mises en œuvre, il sera important de suivre à court et moyen terme vos indicateurs d’absentéisme et de productivité sur lesquels votre démarche produira des effets. N’oubliez pas enfin de communiquer sur cette démarche auprès de vos équipes et d’instaurer des espaces de discussion pour créer un lien entre la réalité du travail et les procédures que vous souhaitez mettre en place, c’est aussi là une clé pour pérenniser votre démarche.
Si vous envisagez une telle démarche, contactez notre ergonome, Emmanuelle Poulain qui pourra répondre à toutes vos questions sur le sujet.
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* : cette obligation de résultat fait suite aux arrêts amiante de 2002 qui ont donné une nouvelle définition à la faute inexcusable de l’employeur.