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Découvrons comment se libère le CO (monoxyde de carbone) dans la maison, pourquoi il représente un risque domestique et quels sont les dangers pour la santé des occupants.
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore libéré par la combustion incomplète d’hydrocarbures. En d’autres mots, le CO apparaît lorsque les combustibles (bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane) ne sont pas entièrement brûlés.
Le CO se forme donc à partir des sources de chaleur et des appareils de cuisson que nous utilisons notamment plus en hiver, et surtout en milieux fermés, comme les chauffages et les fours. En cette période, la vigilance est donc de mise !
Bien que ces deux molécules soient des composés carbonés, leur comportement diffère radicalement. Le monoxyde de carbone (CO) se lie fortement à l’hémoglobine en empêchant cette protéine d’acheminer l’oxygène au sein de notre organisme. Voilà pourquoi le CO devient rapidement létal.
Le dioxyde de carbone (CO2) est, quant à lui, produit par le corps humain lorsque nous expirons et reste beaucoup moins toxique. Il est naturellement présent dans l’air et ce n’est qu’en cas de teneur extrêmement élevée que le risque apparaît. Le CO2 ne provoque pas d’intoxication mais réchauffe l’atmosphère comme nous le savons…
Note importante : ce n’est pas un secret, la qualité de l’air intérieur agit sur notre santé – tant vis-à-vis du CO que du CO2 – d’où l’importance de mesurer la concentration dans une pièce (maison, local, salle de réunion/classe, bureaux, etc.) à l’aide d’un détecteur.
Chaque année, environ 1 300 épisodes d’intoxication au monoxyde de carbone sont survenus par accident, impliquant près de 3 000 personnes : comment surviennent-ils ?
La vétusté, un défaut d’entretien, une mauvaise évacuation, l’absence de ventilation ou encore un usage inapproprié des appareils peuvent engendrer une intoxication au CO. On retient notamment que les appareils de combustion à risque sont :
Pourtant à usage extérieur, certains équipements peuvent aussi être dangereux si leur usage est inapproprié et leur entretien négligé. On note par exemple :
Nota bene : les incendies domestiques sont également responsables des intoxications au monoxyde de carbone.
Le taux de CO est donné en PPM (particule par million). Il faut que ce chiffre soit inférieur ou égal à 50 PPM ou 55 mg/m3. Pour le mesurer, n’hésitez pas à investir dans des détecteurs placés pour chacune des pièces équipées d’une source de chaleur.
Remarque : contrairement aux détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF), obligatoires depuis le 8 mars 2015, les détecteurs avertisseurs autonomes de CO (DAACO) ne sont, ni obligatoires, ni soumis à la réglementation des produits de construction.
Il est primordial de s’assurer que les sources de combustion à l’intérieur des habitations soient correctement installées et ventilées vers l’extérieur. Les tuyaux d’évacuation doivent aussi être inspectés régulièrement pour repérer d’éventuelles fuites.
Enfin, veillez à toujours consulter les étiquettes des produits et appareils de combustion concernés et mentionnant les risques liés.
Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est indétectable et pourtant, des gestes simples contribuent à réduire les risques d’intoxication.
Selon Santé Publique France, une exposition au CO peut provoquer deux types d’intoxication et engendrant plusieurs signes cliniques tels que :
À long terme, les effets d’une intoxication au monoxyde de carbone laissent des séquelles et certaines peuvent même apparaître plusieurs semaines après l’exposition. En cas de troubles et de maux, nous vous recommandons de consulter l’avis d’un professionnel de santé.
Elles peuvent être neurologiques (migraines chroniques, troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes, etc.) mais aussi engendrer, à la longue, des troubles cardiaques et/ou respiratoires.
Enfin, trois situations cliniques particulières méritent d’être notées : la femme enceinte (un risque élevé pour le fœtus), l’enfant en bas âge (un comportement atypique, des cris) et les personnes âgées (les signes non spécifiques peuvent être attribués, à tort, aux années écoulées).
Note importante : ce type d’intoxication est actuellement suspecté de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel.
Si un des symptômes évoqués précédemment survient, ou en cas de doute, il faut réagir rapidement avant de perdre connaissance :
Les personnes intoxiquées sont alors transportées à l’hôpital et mises sous oxygénation pour accélérer l’élimination du monoxyde de carbone. Pour les cas les plus graves, une séance de 1h30 en caisson hyperbare est effectuée.
Nota Bene : en cas de besoin, vous pouvez également appeler un centre antipoison (un service gratuit et disponible 24h/24 – 7 jours/7).
En plus d’installer des détecteurs de monoxyde de carbone, voici les conseils pour éviter les risques d’intoxication et garantir une utilisation sécuritaire des appareils à combustion :
Note importante : veillez à toujours installer les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments et jamais dans des lieux clos (ils ne doivent jamais être utilisés à l’intérieur).
L’intoxication au monoxyde de carbone est l’accident domestique parmi les plus fréquents pour les ménages français. Elle est extrêmement dangereuse et peut même être mortelle. La qualité de l’air, en été comme en hiver, est essentielle à notre santé alors tâchons de la préserver, d’en être alertés et de continuer à bien respirer ! Notre service prévention est là pour vous informer.