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Cancer du côlon et cancer du rectum, regroupés sous le nom de « cancers colorectaux » touchent aussi bien les hommes que les femmes, et peuvent être guéris pris à temps : d’où l’importance de la surveillance et d’un suivi assidu après 50 ans.
Derrière cette terminologie commune, il y a, en réalité, deux types de cancers : le cancer du côlon et le cancer du rectum. Les parois internes du côlon et du rectum sont tapissées de cellules. Elles peuvent être la source de développement de tumeurs malignes ou cancers, à partir de polypes bénins ou de lésions sans gravité au départ. Ces polypes sont appelés polypes adénomateux.
Le cancer colorectal se déclare après 50 ans dans plus de 95 % des cas (46 % de nouveaux cas après 74 ans). C’est une maladie qui touche aussi bien les hommes que les femmes. On a dénombré environ 44 000 nouveaux cas de cancers colorectaux en 2018 en France. C’est le 3e cancer le plus fréquent chez les hommes, après ceux de la prostate et du poumon et le 2e chez les femmes, juste après le cancer du sein. 18 000 décès sont à déplorer chaque année, les deux sexes confondus. C’est le cancer le plus meurtrier derrière celui du poumon.
La difficulté du dépistage réside dans le développement lent des polypes adénomateux en cancer. Cela peut prendre des années avant que les premiers signes de la maladie apparaissent. D’où l’importance d’être surveillé et suivi régulièrement après 50 ans.
Pris à temps, le cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10. C’est l’un des cancers qui bénéficie du meilleur taux de guérison en France. Il peut être diagnostiqué à un stade précoce par une recherche de lésions précancéreuses dans le sang présent dans les selles. Le pronostic et l’espérance de vie du patient dépendent du stade auquel est fait le diagnostic. Les chances de guérison sont excellentes si la maladie est détectée dès le départ.
Les programmes de dépistage, qui concernent les personnes âgées de 50 à 74 ans, participent à ces bons résultats. D’autant que les tests de dépistage dernière génération, prescrits depuis 2015, sont beaucoup plus performants. Ils détectent 4 fois plus de lésions précancéreuses et 2 fois plus de cancers que ceux utilisés par le passé. 8 cancers sur 10 sont aujourd’hui décelés. Chaque année, ce sont 2 200 nouveaux cancers et 2 600 décès qui sont évités grâce à ces tests.
Malheureusement, encore trop peu d’hommes et de femmes dans le public cible pensent à se faire dépister. La participation au dépistage est l’une des plus faibles d’Europe. 32,1 % de la population française, contre 62,8 % des Portugais par exemple ou encore 71,3 % des Néerlandais. Avec un taux de participation cible de 65 %, l’Institut national du cancer estime que 5 700 cancers colorectaux et 6 600 décès pourraient être évités chaque année.
À l’instar d’Octobre Rose qui sensibilise les femmes au dépistage du cancer du sein, Mars Bleu réunit les principaux acteurs de santé publique et privée autour de la prévention du cancer colorectal. Cette action de communication nationale a pour but d’inciter les Françaises et les Français à se faire dépister tous les deux ans, de 50 ans à 74 ans.
On ne le répétera jamais assez, spécialement en ce mois de
« Mars Bleu : faites-vous dépister ! Tous les deux ans, à partir de 50 ans. »
Le dépistage précoce du cancer du côlon évite à des tumeurs sans gravité de se dégrader et de conduire à un diagnostic de maladie grave. Il garantit de meilleures chances de guérison et permet de bénéficier de traitements plus légers et moins longs. Si la découverte du cancer est précoce, une simple coloscopie, sans traitement complémentaire, peut venir à bout de certaines cellules cancéreuses.
Chaque contexte étant particulier, votre médecin est votre meilleur conseiller. N’hésitez pas à discuter avec lui de votre situation. Il saura vous recommander des solutions adaptées et les bonnes pratiques à suivre pour vous protéger. À noter qu’en cas d’antécédents personnels ou dans le cercle familial, une surveillance régulière est essentielle, et ce, à tout âge.
Entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie et sans avance de frais, le dépistage doit se faire tous les deux ans à partir de 50 ans, si vous n’avez pas d’antécédents.
Le dépistage du cancer du côlon s’effectue grâce à un test immunologique rapide et fiable qui est à faire chez vous. Il vise à détecter la présence de sang dans les selles. Ce test vous est remis par votre médecin traitant, à l’occasion d’une consultation spécifique.
Voici les étapes du process de dépistage :
1- Vous recevez un courrier de l’Assurance Maladie.
2- Vous prenez rendez-vous chez le médecin qui vous remet le kit de prélèvement de selles.
3- Vous réalisez tranquillement le test chez vous. Le courrier de l’Assurance Maladie ainsi que la notice explicative vous expliqueront très clairement comment faire. Votre prélèvement est à envoyer par courrier le jour même ou le lendemain au plus tard, à l’aide de l’enveloppe fournie dans le kit et pré-affranchie.
4- Les résultats vous parviennent par courrier sous une quinzaine de jours ou sont consultables sur internet.
2 cas de figure :
=> Si les résultats sont négatifs, cela veut dire qu’aucun saignement, ni aucune lésion suspecte n’ont été détectés dans vos selles. C’est une excellente nouvelle. Pour autant, la régularité en matière de dépistage est la clé de la prévention des cancers colorectaux. N’oubliez pas de refaire un test dans deux ans.
=> Si les résultats sont positifs (environ 4 % des cas seulement), cela veut dire qu’un saignement a été détecté dans vos selles. Rien ne prouve à ce stade que vous avez un cancer. En effet, la présence de sang peut être le signe de développement de polypes sans gravité. C’est le cas dans 30 à 40 % des résultats. Seuls des examens complémentaires peuvent valider ou invalider le diagnostic d’un cancer du côlon ou du rectum. Une coloscopie sera à réaliser lors d’une consultation avec un gastro-entérologue.
Attention, quel que soit votre âge, si vous ressentez des douleurs abdominales ou des troubles digestifs inhabituels persistants ou si vous remarquez la présence de sang ou de glaires dans vos selles, n’attendez pas la campagne de dépistage et parlez-en à votre médecin au plus vite.
Chaque assuré social français, qu’il soit un homme ou une femme, a le droit de se faire dépister tous les deux ans, gratuitement, de ses 50 à ses 74 ans. Si les courriers de dépistage envoyés par l’Assurance Maladie ne vous parviennent pas encore, parlez-en au médecin ou contactez votre caisse d’Assurance Maladie.
Même pendant la pandémie de Covid-19, se faire dépister est capital. Surveillez votre santé et prenez rendez-vous pour obtenir le kit de prélèvement.
Bien entendu, après 74 ans, il est conseillé de poursuivre la surveillance régulière avec son médecin traitant et de continuer à se faire dépister. Cette surveillance sera prise en charge de la même façon.
Plusieurs facteurs de risque en rapport avec le mode de vie et l’alimentation entrent en cause dans le développement des cancers du côlon et du rectum.
Les facteurs de risque identifiés sont :
La prévention consiste à surveiller votre santé et à participer aux campagnes de dépistage, mais également à adopter une meilleure hygiène de vie et à limiter tout type d’excès.
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Sources utilisées pour cet article :