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Le pic de pollution estivale concerne principalement l’ozone, qui devient néfaste lorsque les températures sont élevées.
Un pic de pollution estivale est un épisode de pollution se caractérisant par la présence trop élevée de polluants dans l’air atmosphérique, ayant lieu lorsque les températures extérieures augmentent. Les pics de pollutions de l’été ont un impact néfaste sur la santé des humains, mais aussi sur l’environnement (faune, flore).
Lors de la période estivale, ce sont essentiellement des pics de pollution à l’ozone qui surviennent. L’ozone, naturellement présent dans l’atmosphère, est indispensable à la vie sur Terre. Ce gaz nous protège des rayons ultraviolets, lorsqu’il se situe dans la stratosphère. Mais lorsque l’ozone est présent plus bas dans les couches de l’atmosphère, il se transforme en polluant : il oxyde les cellules des hommes, des animaux et altère la photosynthèse des végétaux.
L’ozone ne résulte pas directement de l’activité humaine. Néanmoins, elle reste un facteur favorisant des pics de pollution. Les oxydes d’azote, le monoxyde carbone et les composés organiques volatils (COV) réagissent sous l’effet du soleil et par conséquent, l’ozone se transforme en polluant (réactions photochimiques).
Les oxydes d’azote et le monoxyde de carbone proviennent essentiellement du trafic routier tandis que les COV sont essentiellement utilisés et émis par le secteur tertiaire (agro-alimentaire, pharmaceutique, bâtiment, textile, etc.) et les sources domestiques (peintures, encres, colle, etc.).
L’augmentation de ces émissions de polluants est aussi en lien avec le réchauffement climatique : la Terre se réchauffe, les températures s’élèvent, phénomène de plus en plus visible l’été.
Or, les pics de pollution à l’ozone sont favorisés par la chaleur (températures supérieures à 30° C), l’ensoleillement et l’absence de vent. Autrement dit, durant les épisodes de canicule, les risques de pic de pollution sont plus élevés.
En 2022, des pics de pollution à l’ozone ont été observés en Île-de-France. D’autres régions avaient dépassé le seuil : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Pays de la Loire et Normandie. Au printemps 2023, aucun seuil n’est dépassé, mais une plus forte concentration d’ozone est observée dans le Sud (Toulouse) jusque dans la zone autour de Valence et dans le Sud-ouest (Bordeaux) de la France.
La pollution l’été peut entraîner une gêne respiratoire et aggraver les symptômes d’une maladie pulmonaire ou cardiaque.
La pollution à l’ozone impacte la santé des personnes de la zone concernée par le pic. Le gaz polluant pénètre dans les voies respiratoires et oxyde les cellules du corps : il est alors fortement irritant. Cette pollution entraîne des inflammations d’une part et une modification de la réponse immunitaire d’autre part. Le corps, soumis à la pollution photo-oxydante, répond au stress oxydatif par des phénomènes inflammatoires.
Par conséquent, des symptômes naissent, comme les irritations oculaires et cutanées, typiques des phénomènes irritatifs et évocateurs de l’allergie. Irritante pour les voies respiratoires, la pollution estivale peut également faire apparaître une toux persistante. La pollution l’été exacerbe les symptômes des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, en plus de favoriser les allergies. Une personne qui respire régulièrement cette pollution peut développer des maladies pulmonaires chroniques comme la bronchite chronique.
La pollution estivale a également des effets délétères sur la santé cardiovasculaire. Elle aggrave les symptômes des patients atteints par une maladie cardiaque, en plus d’avoir des effets nocifs sur le système cardiovasculaire des personnes en bonne santé. Sur le long terme, une exposition à la pollution atmosphérique entraîne des risques de développer des affections cardiovasculaires graves, comme l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, des cardiopathies ou encore des troubles du rythme cardiaque.
Lors d’un pic de pollution estivale, il faut être particulièrement vigilant en cas d’essoufflement, respiration sifflante ou palpitation ou en d’autres termes, face à des symptômes évocateurs d’une gêne respiratoire ou cardiaque.
Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement exposés à des risques sanitaires lors des pics de pollution estivale. Cette dernière pourrait sensiblement augmenter la fréquence des crises d’asthme chez l’enfant, mais aussi aggraver des broncho-pneumopathies chroniques obstructives chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Certaines études épidémiologiques ont également mis en évidence des symptômes plus généraux, comme des céphalées et de l’asthénie.
Des mesures sont prises par les autorités gouvernementales lors des pics de pollution et des recommandations sanitaires sont faites pour préserver la santé de chacun.
Lors d’un pic de pollution, il est préférable d’éviter les activités extérieures entre 11 heures et 20 heures. Entendons-nous bien sûr, il ne s’agit pas de se calfeutrer chez soi, mais plutôt de reporter des activités physiques intenses : ce sont les activités susceptibles de déclencher un essoufflement, signe reconnaissable lorsque nous respirons par la bouche.
Même en cas de pic de pollution à l’ozone, les autorités sanitaires recommandent de continuer à maintenir un environnement intérieur sain : aérez votre logement 2 fois par jour pendant 10 minutes la nuit en été. Ne réduisez pas la ventilation : le vent disperse l’ozone.
Enfin, surveillez l’apparition d’éventuels symptômes et si de la gêne respiratoire apparaît, consultez votre médecin traitant.
Lors de pic de pollution, notamment pendant les périodes de canicule, des mesures gouvernementales sont applicables. L’objectif est de réduire les émissions d’oxydes d’azote émanant essentiellement du trafic routier. C’est pourquoi certaines mesures sont parfois prises par le préfet :
Le gouvernement est impliqué dans la lutte contre la pollution atmosphérique, notamment grâce à une stratégie de développement de la mobilité propre. Elle s’inscrit également dans les engagements de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les mutuelles santé jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des pathologies liées à la pollution de l’air. M comme Mutuelle vous garantit un accès aux soins médicaux et vous procure des conseils précieux de prévention et de sensibilisation, pour que chacun puisse être acteur et responsable de sa santé.