À propos
Un désert médical est une zone définie par des critères de mesures spécifiques exprimant une densité de professionnels de santé insuffisante, notamment des médecins, par rapport aux besoins d’accès aux soins de ses habitants.
Sommaire
Plusieurs causes sont à l’origine de cette déficience : un numerus clausus qui réduit en 1990 les départs en retraite des 10 dernières années, et le choix des nouveaux médecins généralistes de pratiquer en zones urbaines et moins en zones rurales.
Le numerus clausus est un terme latin bien connu jusqu’alors de tous les étudiants en médecine en France. Depuis la loi de 1971, seul un nombre limité « fermé » d’étudiants de 1ère et 2ème année de médecine pouvait passer en 2è ou 3è année de médecine, d’odontologie, de pharmacie, de kinésithérapie ou de maïeutique. Il s’agit donc d’une sorte de quota. Ce n’est que depuis 2021, année de la suppression de ce numerus clausus, que l’on peut à nouveau parler de numerus apartus, qui devrait permettre au nombre d’étudiants d’augmenter. Mais les répercussions ne se feront sentir qu’à la fin du cycle d’études, soit à partir de 2030 !
Dans les années 90, le numérus clausus a fortement baissé avec un impact significatif sur le nombre d’étudiants accédant en deuxième année. Depuis, 8 000 praticiens sont diplômés chaque année contre 13 000 en 1970. Entre 2017 et 2021 leur nombre a stagné voire diminué.
De surcroît, les départs en retraite des médecins diplômés dans les années 70-80 ont été multipliés par 6 en 10 ans. Et en moyenne, un médecin qui part en retraite aujourd’hui peut laisser jusqu’à 2500 patients sans médecin traitant, selon une étude de l’AMRF !
Les déserts médicaux constituent des zones régionales prioritaires. Ces zones sont identifiées par un indicateur socle « l’accessibilité potentielle localisée » (APL) conçu par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
L’indicateur APL, qui permet de désigner une zone prioritaire par rapport à son statut de désert médical, prend en compte :
Le seuil de disponibilité retenu, comme curseur, est de : 2,5 consultations/an/habitant.
Une zone est donc déclarée « sous-dense », soit désert médical, si l’accessibilité est en deçà. En France on compte entre 9 et 12 % de la population vivant dans un désert médical, soit entre 6 à 8 millions de personnes (Rapport du Sénat 01/2020).
L’APL a pour but de déterminer ces déserts médicaux caractérisés par une offre de soins insuffisante. Cette photographie démographique médicale permet de concentrer des aides dédiés aux médecins dans ces zones et à favoriser un investissement dans les territoires comprenant plusieurs communes et aussi dans les quartiers urbains.
On peut constater, par exemple, des écarts importants entre le Centre de la France qui concentre des déserts médicaux, avec une APL de moins de 2,5 consultations/habitant/an (L’Orne, le Cher, le Gers, la Creuse, le Centre Val-de-Loire, l’Île-de-France…) et Les Hauts-de-France, les Bouches-du-Rhône et la région PACA, notamment, dont l’APL est de plus de 4 consultations/an/habitant.
Aujourd’hui
Cette situation a été peu anticipée et les années 2010 n’ont pu compenser les départs en retraite. De plus, la passation d’un cabinet situé dans un territoire peu dynamique, en perte d’infrastructures de services publics ou d’acteurs privés, tente peu les jeunes médecins libéraux qui souhaitent aussi concilier vie privée et professionnelle.
Les délais d’attente chez un généraliste se sont rallongés considérablement, sans compter les 20 à 80 jours d’attente chez les spécialistes. Devant cette quasi impossibilité pour certains de trouver un médecin disponible près de chez eux, ce sont les services d’urgence qui s’opposent à une affluence grimpante.
Les conséquences sur l’accès à la santé pour les particuliers sont directes :
Grâce à cette identification de zones par les ARS, le gouvernement dans l’élan du plan d’action de 2017 continue avec la stratégie Ma Santé 2022 en apportant des outils aux territoires selon leurs spécificités. L’objectif principal : permettre au maximum de personnes d’avoir accès à des soins facilement et rapidement.
Notamment des aides attribuées aux médecins libéraux pour leurs installations, local et équipement, et pour leur ancrage. Certaines mesures ont été mises en place de 2012 à 2017. Elles comprennent des aides financières de l’Assurance maladie, le contrat d’engagement de service public (CESP), le contrat de début d’exercice (CDE) et des aides des collectivités territoriales.
À cela s’ajoute un accompagnement administratif avec un guichet unique et des dispositifs digitalisés comme la téléconsultation et la télémédecine. Et également les possibilités de coopérations entre professionnels : les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les équipes de soins primaires en Maison ou en Centre de Santé (ESP), et les plateformes territoriales d’appui (PTA) pour élargir l’offre de soins.
Ces différents accompagnements visent l’attraction des généralistes libéraux vers ces déserts médicaux, afin de leur permettre d’exercer leur métier dans les meilleures conditions et de favoriser l’évolution professionnelle des équipes médicales et soignantes (pharmaciens.nes, infirmiers.ères). Autant de solutions pour améliorer le parcours santé des patients, homogénéisé sur tout le territoire.
De nombreux leviers concrets et des pratiques avancées permettent de pallier le déficit de soins dans les déserts médicaux et de réinventer les organisations professionnelles territoriales. Ils consistent à :
Le nombre des médecins va diminuer jusqu’en 2024 et reviendra à la normale en 2035. Il est attendu de consolider l’offre médicale, de multiplier les coopérations entre les professionnels de la santé et de répartir des structures adaptées dans les départements. L’occasion de réinventer le territoire médical pour y soigner le plus grand nombre, les futures générations et les seniors en tenant compte de l’espérance de vie actuelle de 85 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes.
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