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Lorsqu’une personne est en perte d’autonomie ou handicapée, la question se pose rapidement sur son possible maintien à domicile ou sur le choix d’un établissement spécialisé. L’alternative plus lourde du maintien implique une organisation quotidienne et la mobilisation d’aidants professionnels ou familiaux.
Les aidants professionnels comme les infirmières, les auxiliaires de vie ou les aide-ménagères sont formés et rémunérés pour faciliter le maintien à domicile d’une personne dépendante. Ils assurent un lien social, des soins et des tâches quotidiennes essentielles organisées.
Non professionnel, l’aidant familial choisit de soutenir régulièrement ou ponctuellement un membre de sa famille dépendante. Il peut alors l’assister pour les repas, la toilette, les courses, le ménage, le suivi administratif, la coordination des soins. Il assure également sa sécurité et une compagnie.
Depuis la loi d’adaptation de la société au vieillissement du 1er janvier 2016, sont considérés comme aidants familiaux
1 Français sur 5 est un aidant familial. Parmi eux, 58 % sont des femmes, 80 % ont moins de 65 ans et 62 % sont en activité.
L’engagement de l’aidant familial ne nécessite pas de démarche administrative. Il s’investit auprès de son parent proche par altruisme. Mais il faut reconnaître que son attention permanente peut se répercuter sur son moral, sa santé physique.
La tâche est souvent très difficile quand il exerce aussi un emploi. La fatigue, le stress, les insomnies modifient parfois la vie professionnelle, personnelle et sociale de l’aidant familial. Dans ce cas, des structures, des associations apportent leur soutien, les écoutent pour éviter l’isolement.
Des soutiens et des droits ont été mis en place pour les aidants familiaux afin de contribuer à la reconnaissance de leur engagement.
Pour soulager l’aidant, il est prévu une aide limitée à 510 €/an depuis le 1er janvier 2021 pour la prise en charge de l’aidé :
Sous conditions : si la personne aidée bénéficie de l’APA, si l’aidant est indispensable au maintien à domicile de son proche et si personne de l’entourage ne peut prendre le relais.
L’affiliation gratuite à l’assurance vieillesse du régime général est destinée à l’aidant familial en emploi s’il s’est occupé d’un adulte handicapé ou malade reconnu par la CDAPH. Sous conditions, il bénéficiera de trimestres supplémentaires ou d’une retraite à taux plein à 65 ans.
Pour la pratique des gestes et des activités quotidiennes, l’aidant familial peut participer aux formations dispensées par des professionnels : gestes de premiers secours, psychomotricité, soins corporels.
L’aidant s’occupant d’un parent handicapé ou en perte d’autonomie permanente avec un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80% reconnu par la MDPH peut demander à son employeur un congé professionnel. S’il n’est pas déjà rémunéré par l’aidé, une allocation journalière de proche aidant (AJPA) lui est versée par la CAF.
Elle concerne le conjoint ou la conjointe, les salariés, les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les chômeurs indemnisés sous conditions précisées par la CAF. Elle s’élève au 1er janvier 2022 à 58,59€ par journée ou 29,30€ par demi-journée.
Ce congé est possible si l’aidant exerce un emploi et que la personne aidée est en fin de vie. Sans solde, ce congé est de 3 mois maximum, renouvelable une fois, et le maintien de l’emploi de l’aidant est assuré. Selon la situation de l’aidant, il peut percevoir l’AJPA.
L’aidant familial salarié reçoit des jours de repos supplémentaires donnés anonymement par des collaborateurs sans contre partie et en dehors de leurs 4 semaines de congés payés.
Il est prévu qu’un nouveau décret de la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) du 1er janvier 2022 précisera l’élargissement des modalités comme le congé de soutien familial, la valorisation de l’APA, les critères de dépendance et du don de congés.
De nombreuses structures ont été mises en place pour accompagner les aidants familiaux : les écouter, les conseiller, les informer. Entre lieux d’échanges, points d’information, structures dédiées, ou encore organismes spécialisés, les aidants familiaux ne sont plus seuls.
La personne dépendante qui a droit à la compensation du handicap PCH ou à l’allocation personnalisée d’autonomie APA peut s’en servir pour salarier un aidant familial sous conditions. Toutefois les conjoints, concubins ou partenaires PACS, ne peuvent pas être salariés, car la loi précise que les couples mariés ou non, se doivent assistance mutuelle.
Le statut salarié d’un aidant familial concerne seulement les frères, les sœurs, les enfants, les neveux ou les nièces du couple. La personne dépendante établit un contrat de travail, s’inscrit comme employeur à l’URSSAF et l’aidant familial comme salarié à domicile. Chaque mois l’employeur déclare les heures de l’aidant, son salaire net et le rémunère par chèque emploi service universel CESU.
Nous vous accompagnons dans votre rôle d’aidant en vous proposant des solutions : la mise à disposition d’un auxiliaire de vie, une prise en charge psychologique, l’aide à la recherche de prestataires et un service d’assistance disponible 24 h/24 et 7j/7.
Nos conseillers sont à votre écoute concernant la dépendance, votre protection et celle de vos proches au 03 21 23 83 00 du lundi au vendredi de 8 h à 18 h ou directement en agence.