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L’insuffisance veineuse, qu’est-ce c’est exactement. Et pourquoi en souffre-t-on ? Comment en reconnaître les symptômes ?
L’insuffisance veineuse est un trouble de la circulation du sang dans les veines des membres inférieurs. Elle se traduit par un mauvais retour veineux, c’est-à-dire que le sang a du mal à remonter vers le cœur.
On distingue deux types d’insuffisance veineuse :
L’insuffisance veineuse résulte d’une perte d’élasticité et de tonicité des veines mais aussi d’un dysfonctionnement des valvules situées sur la paroi veineuse et qui ont pour rôle d’aider le sang à remonter vers le cœur. Le sang stagne alors dans les membres inférieurs et entraîne des douleurs.
Certains facteurs favorisent une insuffisance veineuse :
L’insuffisance veineuse entraîne l’apparition de différents symptômes :
Certains symptômes, comme celui des jambes lourdes, sont exacerbés par la chaleur.
Il est important de consulter son médecin dès l’apparition des premiers signes de troubles de la circulation sanguine car une insuffisance veineuse non prise en charge aggrave les troubles et engendre des complications.
Le médecin va alors mener un interrogatoire qui va lui permettre d’orienter son diagnostic. Il va inspecter les jambes à la recherche de varice et tester la tonicité des veines. L’échodoppler est le principal examen veineux des membres inférieurs. Il consiste en une technique semblable à une échographie. Grâce à une sonde qui émet des ultrasons et couplée à un doppler, il peut ainsi étudier les flux sanguins.
Il existe 6 stades concernant l’insuffisance veineuse :
En fonction de l’avancée de la maladie et du stade où elle est arrivée, le médecin peut vous proposer différentes solutions de traitement.
Ces solutions répondent surtout aux stades 1 et 2. Il s’agit pour l’élévation de mettre les jambes au niveau du cœur afin de diminuer l’œdème et l’hyperpression. Normalement ce serait à faire 3 fois par jour durant 30 minutes, ce qui est difficile à réaliser pour la plupart des patients en raison de leur activité professionnelle. On peut alors surélever les jambes durant la nuit.
Pour la compression, il s’agit notamment des bas de contention à porter dès le réveil et toute la journée ou de bandages élastiques, qui appliquent une pression constante. Les différents degrés de « force de contention » doivent être adaptés en fonction de l’insuffisance veineuse.
La compression pneumatique intermittente est une autre option, bien que moins connue. Cette méthode utilise des jambières en plastique creuses à enfiler sur les jambes, qui se gonflent et se dégonflent à l’aide d’une pompe. Elle offre une compression externe qui expulse le sang et les liquides des jambes.
Les médicaments, qu’on appelle veinotoniques, soulagent certains symptômes mais n’ont aucune influence sur l’évolution de la maladie. Ils permettent de tonifier la paroi de la veine et limitent les reflux. Le patient ressent un soulagement, mais ces traitements n’ont pas pour but de guérir l’insuffisance veineuse.
Il est aussi parfois prescrit de l’aspirine, des corticostéroïdes locaux, des diurétiques (pour les œdèmes) ou des antibiotiques, mais s’ils soulagent, ils n’ont malheureusement aucun rôle dans le traitement de l’insuffisance veineuse.
Il existe des techniques qui ne nécessitent pas de chirurgie pour traiter les varices. Elles sont surtout à visée esthétique :
Enfin, il arrive qu’une chirurgie soit nécessaire, en fonction du degré d’insuffisance veineuse, pour traiter les varices. Elles se réalisent sous anesthésie générale ou locale :
Plusieurs mesures peuvent permettre une amélioration de la circulation sanguine. Des gestes simples comme éviter de croiser les jambes en position assise, ou porter des chaussures adaptées avec des talons pas trop hauts (entre 3 et 5 cm), peuvent déjà aider à se sentir mieux.
Le port de vêtements trop serrés, les bains trop chauds, l’exposition prolongée au soleil, sont également à éviter car la chaleur dilate les veines et favorise l’insuffisance veineuse.
Il faut éviter de rester debout ou assis trop longtemps. Ou si ce n’est pas possible, penser à faire quelques pas quand on est debout ou à se lever régulièrement quand on est assis. Le port de bas de contention aide beaucoup dans les métiers dits “sédentaires”. Pour un bon retour veineux, il est conseillé de surélever les jambes durant la nuit.
Il est important d’adopter une bonne hygiène de vie en pratiquant une activité sportive douce comme la marche, la natation ou le vélo et utiliser les escaliers plutôt que l’ascenseur. Les activités comme le tennis, le judo, le ping-pong sont plutôt déconseillés car elles provoquent des “à-coups” au niveau de la voûte plantaire ce qui bloque la circulation du sang.
Il faut aussi surveiller son poids, manger équilibré et arrêter de fumer. Certains aliments sont à limiter comme le café, le thé ou l’alcool car ils favorisent une congestion des veines. Quant au tabac, il a un effet sur la tonicité des veines.
Enfin, pensez à détendre vos jambes en fin de journée en faisant des automassages, de la cheville au genou, des mouvements de pédalage et/ou des flexions des chevilles.