Sommaire
Il y a deux catégories d’hépatites : les hépatites virales et les hépatites non virales.
Les hépatites virales sont causées par les virus A, B, C, D et E. Les virus A et E circulent par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Les virus B, C et D sont le fait d’un contact avec des liquides biologiques contaminés (sang par le biais de relations sexuelles ou partage de matériel d’injection, de piercing, etc.). Il existe d’autre hépatovirus : F et G, mais très peu présents et donc les symptômes, traitements s’apparentent à ceux des autres hépatovirus de type D ou E.
Les hépatites non virales, elles, sont provoquées par l’ingestion de produits toxiques pour le foie : alcool, médicaments, mais aussi produits chimiques ménagers toxiques.
Il faut ensuite distinguer l’hépatite aiguë de l’hépatite chronique. La première correspond aux 6 mois qui suivent la contamination. Certaines personnes ne ressentent rien, d’autres ont de la fièvre, ressentent de la fatigue ou peuvent avoir la jaunisse. Bien entendu, il faut consulter votre médecin, éviter l’alcool et certains médicaments.
Au cours de l’hépatite aiguë, le virus peut être éliminé ou bien rester dans le corps. S’il y reste plus de 6 mois, on parle alors d’hépatite chronique. Celle-ci peut provoquer des dégâts importants pour le foie, dégâts qui peuvent apparaître plusieurs années après l’infection (cirrhose, cancers du foie), car l’évolution est très variable en fonction de la personne (âge, maladies potentielles, consommation d’alcool, etc.)
L’OMS estime qu’environ 325 millions de personnes vivent avec une hépatite (notamment B ou C), avec des dépistages malheureusement inaccessibles. C’est fort dommage quand on sait que 4.5 millions de décès pourraient être évités grâce à la vaccination. Une journée mondiale contre l’hépatite a été mise en place par l’OMS. Elle a lieu le 28 juillet de chaque année.
L’hépatite A est une maladie infectieuse du foie provoquée par le virus VHA. C’est une hépatite virale qui peut être aiguë, mais jamais chronique. C’est une des hépatites les plus répandues dans le monde.
L’hépatite A se transmet principalement par voie féco-orale ou alimentaire. C’est-à-dire que le virus se transmet par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Mais il peut se retrouver dans les selles d’une personne infectée et contaminer la nourriture, l’eau ou les mains d’une autre personne.
Les mauvaises conditions d’hygiène, collectives ou individuelles, favorisent la transmission du VHA.
L’hépatite A se traduit par de la fièvre, des nausées, une fatigue très importante, des douleurs abdominales suivies d’une jaunisse. L’hépatite A n’entraîne pas de maladie hépatique chronique, mais peut, en de rares cas, provoquer une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë). Cette dernière entraîne une confusion mentale et s’avère souvent mortelle.
Mais généralement, toutes les personnes qui contractent une hépatite A en guérissent complètement et sont immunisées pour le reste de leur vie.
Il n’y a pas de traitement spécifique à l’hépatite A. Il suffit d’attendre quelques jours que les symptômes disparaissent. Seule une forme grave (hépatite fulminante), nécessite une greffe de foie.
En premier lieu, il existe un vaccin contre l’hépatite A, efficace et bien toléré. Il protège de la maladie pour une longue durée (10 à 20 ans). Le protocole consiste en deux injections, distantes de 6 mois à un an.
Ensuite, il est important de respecter de bonnes mesures d’hygiène (lavage des mains), notamment pour les voyageurs dans les pays à faible niveau d’hygiène.
L’hépatite B est la plus fréquente dans le monde. C’est un virus (VHB) qui s’attaque au foie et qui peut entraîner aussi bien une hépatite aiguë que chronique. Il est quand même important de savoir que 9 fois sur 10, le virus est éliminé par l’organisme.
Le virus de l’hépatite B se transmet par contact avec du sang ou autres liquides biologiques contaminés. Les relations sexuelles, des injections, un partage de matériel piquant ou tranchant peuvent être un mode de transmission. Une mère porteuse du virus peut le transmettre à son enfant lors de l’accouchement.
La période d’incubation de l’hépatite B dure plusieurs semaines. Puis peuvent apparaître des signaux, type virus grippal, ceci durant quelques jours. Dans la majorité des cas, ils disparaissent ensuite. D’autres symptômes prennent ensuite le relais comme une fatigue importante, des urines foncées, une perte d’appétit, des nausées et des maux de ventre. Cela peut durer quelques mois. Au-delà de 6 mois, il s’agit d’une hépatite B chronique.
Il n’y a pas de traitement spécifique contre l’hépatite B aiguë. Les soins consistent simplement à préserver le confort de la personne atteinte, notamment en luttant contre la déshydratation due aux diarrhées ou vomissements.
Concernant l’hépatite B chronique, elle peut être traitée par médicaments, dans le but de ralentir la progression de la cirrhose ou d’un cancer du foie et offrir une possibilité de survie à long terme.
Le vaccin contre l’hépatite B permet à l’organisme de produire des anticorps spécifiques. 3 injections sont nécessaires.
En France, la vaccination contre l’hépatite B est entrée dans le calendrier vaccinal en 1995. Depuis 2018, elle est obligatoire pour tous les nourrissons et pour les professionnels de santé ou étudiants en filière médicale et/ou paramédicale.
L’hépatite C est semblable à l’hépatite B : le virus VHC s’attaque au foie. La différence c’est qu’il est plus coriace que le VHB et qu’il s’établit pour deux tiers des personnes contaminées et devient une hépatite chronique dans 80% des cas.
Le mode de transmission du VHC se fait par le sang contaminé : partage ou échange de matériel (seringues, aiguilles, rasoirs, etc.), relations sexuelles non protégées, soins médicaux avec effusion de sang, transmissions de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.
La période d’incubation du VHC est plutôt longue, car elle s’étend sur 2 semaines et jusqu’à 6 mois. La plupart du temps, 80 % des personnes sont asymptomatiques après l’infection. Les formes aiguës de l’hépatite C provoquent de la fièvre, de la fatigue, un manque d’appétit, des nausées et vomissements, des douleurs abdominales et une jaunisse.
Toute infection par le VHC ne doit pas forcément être traitée, car certaines personnes éliminent l’infection grâce à leur système immunitaire. Mais en cas d’hépatite C chronique, il existe des médicaments antiviraux à action directe (AAD), qui visent à éliminer le virus ou ralentir la fibrose du foie si tel est le cas. Le traitement est court (12 à 24 semaines), efficace et bien toléré.
Il n’existe malheureusement pas de vaccin contre le VHC. Certaines mesures sont à prendre pour éviter la contamination :
L’hépatite D est, comme les autres hépatites, une inflammation du foie provoquée par le virus VHD, mais qui a besoin du VHB pour se répliquer. Ce qui veut dire qu’il ne peut pas y avoir d’hépatite D sans le virus de l’hépatite B. C’est une forme très grave d’hépatite virale.
Quant à l’hépatite E, elle est provoquée par le virus VHE. Elle est très fréquente dans les pays à faible niveau d’hygiène.
Le mode de transmission du VHD et identique au VHB : contact avec du sang ou dérivés sanguins infectés.
Concernant l’hépatite E, due à un virus, elle se transmet par voie alimentaire ou par ingestion d’eau souillée. Elle est surtout fréquente dans les pays en voie de développement.
L’hépatite D aiguë entraîne une hépatite modérée à sévère, mais généralement la guérison est complète et moins de 5% des personnes atteintes voient la maladie évoluer en hépatite chronique. En cas de surinfection, quand le VHD infecte une personne déjà en infection chronique par le VHB, alors le risque d’une évolution vers une forme plus grave est réel. Le risque d’évolution vers une cirrhose est plus important et plus rapide.
L’hépatite E, quant à elle, présente des formes asymptomatiques dans la moitié des cas ou des symptômes semblables à ceux de l’hépatite A. La durée d’incubation est assez longue, entre 20 et 75 jours.
Il n’y a pas de traitement spécifique pour l’hépatite D. Le besoin de traitement est spécifique en fonction de chaque individu et de l’activité du virus. Un seul médicament est efficace et recommandé par l’OMS : l’interféron alpha pégylé.
C’est pareil pour l’hépatite E : pas de vaccin ni traitement spécifique.
Pour prévenir l’hépatite D, il faut avant tout prévenir l’hépatite B et donc se faire vacciner. Et bien entendu respecter de bonnes règles d’hygiène (lavage des mains, ne pas prêter ou emprunter du matériel, etc…)
Concernant l’hépatite E, aucun vaccin ni traitement antibiotique ne permet de l’éviter. Par conséquent, le respect de certaines règles d’hygiène et de cuisson des aliments constitue la meilleure protection contre la maladie.
L’hépatite alcoolique est une inflammation très sévère du foie causée par une consommation excessive d’alcool. En France, c’est la cause la plus courante des hépatites.
Ce n’est pas pour rien que l’on conseille de consommer de l’alcool avec modération. À petites doses, le foie le filtre et l’évacue. Mais à fortes doses, l’alcool cause des dommages à plusieurs organes : tube digestif, reins, poumons et foie. Trop de consommation d’alcool fatigue le foie qui n’est alors plus capable de remplir ses fonctions.
Les conséquences sont :
Les femmes présentent un risque plus élevé de développer une hépatite alcoolique que les hommes, risque qui augmente en cas de surpoids ou d’obésité.
Le service prévention M comme Mutuelle vous accompagne dans le dépistage, le traitement et la vaccination des hépatites. Nos conseillers sont à votre écoute.