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De nombreuses maladies, nécessitant un traitement lourd, peuvent être diagnostiquées à un stade précoce grâce au dépistage préventif.
En termes de prévention de la santé, le dépistage est un acte très efficace. Il consiste à rechercher des maladies ou des troubles chez des personnes qui ne présentent généralement pas de symptômes.
Les examens de dépistage peuvent détecter les maladies à un stade précoce. Cela augmente les chances de guérison, en particulier en commençant un traitement plus rapidement. Parmi les principaux dépistages, on retrouve :
Le dépistage s’adresse à une partie ciblée de la population, qui présente plus de risques de développer la maladie. On lui propose un examen spécifique, à intervalles réguliers, pendant une durée déterminée. En effet, pour être efficace, le dépistage s’inscrit dans la durée.
En cas de résultat négatif, un nouvel examen est programmé selon un intervalle défini. En cas de résultat positif, des examens complémentaires sont prescrits. Puis, le traitement est rapidement mis en place.
Pour la prévention du cancer en France, par exemple, les chiffres de participation au dépistage sont les suivants :
Concernant le cancer de la prostate, 80 % des cancers diagnostiqués sont encore localisés dans la prostate et peuvent être soignés. Un cancer détecté tôt se guérit mieux. Le taux de guérison est supérieur à 90 % pour les cancers détectés à un stade précoce.
Les pouvoirs publics sensibilisent régulièrement la population au dépistage organisé de certains cancers. Vous pouvez également recourir à un dépistage individuel, selon vos antécédents familiaux ou si vous présentez des symptômes.
Le dépistage organisé s’inscrit dans une volonté nationale de lutter contre certaines maladies. Il s’accompagne de campagnes de sensibilisation et d’information durant lesquelles les pouvoirs publics invitent la population à se faire dépister.
Ce type de dépistage s’adresse aux personnes qui n’ont ni antécédents, ni symptômes. Il répond à des critères définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, 3 campagnes de dépistage organisé sont établies :
On parle de dépistage individuel quand la personne a des symptômes ou des antécédents familiaux et présente des risques de développer une maladie. Ce type de dépistage est envisagé dans le cadre de la relation médecin/patient.
Par exemple, pour les cancers de la peau, si la personne présente des prédispositions, un examen régulier de la peau par un dermatologue doit être programmé.
Les Infections sexuellement transmissibles (IST) n’ont pas toujours de symptômes visibles. Pour savoir si l’on en est atteint, il est nécessaire de se faire dépister. Le dépistage est recommandé dans les situations suivantes :
Dans 99 % des cas, le papillomavirus est à l’origine du cancer du col de l’utérus. C’est pourquoi il est conseillé aux femmes d’effectuer une visite chez le gynécologue. Un frottis est un moyen efficace de se faire dépister régulièrement.
Pour dépister le Virus d’immunodéficience humaine (VIH), un Test rapide d’orientation diagnostique (TROD) donne un résultat fiable en 30 minutes maximum. Avec une goutte de sang prélevé, le test de dépistage détecte la présence d’anticorps dirigés contre le VIH, responsable du sida.
Les trois campagnes de dépistage organisé en France concernent différentes parties de la population et correspondent à des examens spécifiques.
Vous connaissez sans doute Octobre rose, la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Mais connaissez-vous Mars bleu ? Il s’agit de la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Voici les informations à connaître pour chaque campagne de dépistage organisé et 100 % pris en charge par l’Assurance Maladie.
Si vous avez entre 50 et 74 ans, que vous soyez un homme ou une femme, alors, tous les 2 ans, vous recevez un courrier du centre de coordination des dépistages des cancers de votre région. Il est important de commencer le dépistage dès 50 ans, car la maladie se développe lentement et les premiers symptômes apparaissent tardivement.
À réception du courrier, prenez rendez-vous avec votre médecin qui vous remettra un kit de prélèvement de selles. Une fois le test réalisé, il ne vous reste plus qu’à envoyer le kit dans l’enveloppe préaffranchie. Les résultats vous sont envoyés par courrier sous 15 jours ou consultables sur internet.
En cas de résultat négatif, c’est une bonne nouvelle. N’oubliez pas de refaire le test dans 2 ans. Si le résultat est positif, vous n’avez pas forcément un cancer. Des examens complémentaires vont expliquer la présence de sang dans vos selles.
Si vous êtes une femme, entre 50 et 74 ans, vous bénéficiez d’une mammographie de dépistage, tous les 2 ans. Comme pour le dépistage du cancer colorectal, vous recevez un courrier pour effectuer cette mammographie. Il est accompagné d’un bon de prise en charge et de la liste des radiologues agréés. Choisissez votre radiologue dans la liste puis prenez rendez-vous. Le jour de l’examen, n’oubliez pas le bon de prise en charge pour bénéficier des 100 % de l’Assurance Maladie.
À la suite de la mammographie, le jour même, la personne qui aura fait la radio de vos seins vous donnera les résultats. Elle vous expliquera les examens supplémentaires nécessaires, en cas de résultat positif. En cas de résultat négatif, vous devrez refaire une mammographie dans 2 ans.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est réalisé lors de la visite chez un ou une gynécologue. Dans tous les cas, il faut se munir du courrier d’invitation au dépistage et des étiquettes d’identification, pour une prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Le frottis du col de l’utérus vise à prélever des cellules pour les analyser. C’est un examen cytologique. Les deux premiers tests sont réalisés à un an d’intervalle. Puis, un frottis est programmé tous les ans.
Le test de dépistage est un test Human papillomavirus (HPV) à Haut risque (HR). Il cherche la présence du virus. Il est réalisé trois ans après le dernier examen cytologique normal, puis tous les 5 ans.
Quelle partie du corps ? | Qui est concerné ? | Quel type d’examen ? | Fréquence | Prévention complémentaire |
Côlon et rectum | Femmes/Hommes
De 50 à 74 ans |
Test immunologique des selles | 2 ans | Recherche de sang dans les selles |
Seins | Femmes
De 50 à 74 ans |
Mammographie | 2 ans | Autopalpation des seins |
Col de l’utérus | Femmes
De 25 à 29 ans
De 30 à 65 ans |
Frottis et examen cytologique
Frottis pour test HPV-HR |
3 ans après deux tests normaux à 1 an d’intervalle
5 ans |
Vaccination papillomavirus filles/garçons de 11 à 14 ans |