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Le changement d’heure est une histoire… d’Histoire et de pays !
Depuis toujours, l’Homme adapte son rythme de vie aux phases d’ensoleillement naturel. Fin XIXème, Benjamin Franklin, homme de sciences et de lettres américain, suggère de se lever une heure plus tôt pour économiser l’énergie. En 1916, l’idée est concrétisée en France avant d’être abandonnée en 1944. Il faudra attendre les conséquences des chocs pétroliers de 1973 et 1974 pour la voir introduite par un décret en 1976. En 2019, le Parlement européen vote la fin du changement d’heure… pour 2021. Aujourd’hui, la mesure n’est plus à l’heure du jour, mais nous continuons à tourner les aiguilles deux fois par an. Lors d’une consultation citoyenne en 2019, 83,71% des français se sont prononcés pour la fin du changement d’heure et 59,17% avouent préférer rester à l’heure d’été.
L’objectif du changement d’heure est :
Le changement n’est appliqué que dans 70 pays et certains pays comme l’Argentine, la Tunisie, la Turquie, la Russie, l’Arménie l’ont abandonné. En France, tout le monde n’est pas logé à la même pendule, puisqu’il ne s’applique pas en Outre-Mer, sauf à Saint-Pierre-et-Miquelon. Remettons les pendules à l’heure française :
Le changement d’heure a des conséquences sur la santé physique et mentale.
Contrairement aux idées reçues, c’est le passage à l’heure d’été qui est le plus éprouvant pour notre organisme. Selon certains scientifiques, le changement d’heure serait même plus néfaste sur la santé que le décalage horaire lors de voyages.
Certains sujets à risques auront des difficultés à métaboliser ce changement d’heure avec des troubles du sommeil et/ou un bouleversement du rythme quotidien. C’est le cas :
Le changement d’heure impacte directement notre durée d’ensoleillement. C’est bien connu : la lumière naturelle a bien des effets sur notre santé. Elle nous aide à nous synchroniser au quotidien, influe sur notre humeur, a des vertus sur notre santé et notre sommeil.
Le rythme circadien, c’est notre horloge interne. Il correspond à un rythme biologique d’un cycle de 24 heures réglant notre sommeil et notre alimentation. Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), changer d’heure peut bouleverser cette horloge bien rodée et entraîner des troubles de l’endormissement, de l’attention ou de l’appétit, une baisse de la capacité de travail et des performances cognitives, des changements d’humeur, un sentiment de stress et d’autres troubles physiques (maux de tête, nausées…).
En fonction de chacun, il faut une période d’adaptation au changement d’horaire entre 4 et 14 jours.
De plus en plus d’études suggèrent que le changement d’heure n’est pas anodin pour l’organisme.
Une étude de septembre 2015 de la Commission européenne précise que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». Le changement d’heure peut perturber :
Les premiers effets du changement d’heure se font sentir sur le moral. La cause ? Notre horloge interne bouleversée ! Au passage à l’heure d’hiver, on constate souvent une dérégulation de l’humeur et une dépression saisonnière. Au passage à l’heure d’été, on fait face à une augmentation du stress, de l’anxiété et des troubles du sommeil. D’ailleurs, les personnes en phase dépression mettent plus de temps à se “remettre” du changement d’heure.
Autre effet principal du changement d’heure : la fatigue ! Pour faire simple, nous sécrétons en nous de la mélatonine, une hormone dite du sommeil qui régule le rythme éveil/sommeil. Pour cela, il lui faut deux heures de lumière atténuée pour déclencher le sommeil. Les journées plus longues impactent ce temps d’endormissement et provoquent des troubles du sommeil. Ça c’est pour le passage à l’heure d’été ! Pour le passage à l’heure d’hiver, c’est un peu la même idée. On vient bouleverser le biorythme de notre corps et provoquer une hausse du stress qui trouble le sommeil… surtout quand on a déjà accumulé une dette d’heures de dodo.
Le changement d’heure peut aussi avoir des conséquences rares plus graves sur la santé. En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine constate une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque la semaine suivant le changement d’heure, notamment lors du passage à l’heure d’été. Certaines études parlent même une hausse de 5% des infarctus et jusqu’à 29% selon certains cas. Bonne nouvelle : le passage à l’heure d’hiver et sa petite heure de sommeil supplémentaire viennent diminuer ce risque de 5%.
Avec des horaires décalés, les repères sont chamboulés et cela se ressent à table. On peut avoir des fringales ou un manque d’appétit surtout au petit déjeuner ou au souper.
Les risques du changement d’heure ne sont pas une fatalité. Quelques précautions avant le passage à l’heure d’été ou d’hiver peuvent être prises pour vous y préparer.
Une semaine avant, vous pouvez décaler graduellement par palier de 10 à 15 minutes vos heures de coucher et de réveil. Si c’est possible, commencez le travail plus tôt pour finir plus tôt. En plus, c’est l’occasion de profiter au maximum de la lumière du jour.
C’est valable toute l’année, et encore plus aux périodes de changement d’heure.
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Prévenez la dépression saisonnière en sortant quotidiennement, en calant vos horaires sur le rythme solaire et en profitant de la lumière naturelle de préférence à l’heure du midi. En cas de difficultés, des séances de luminothérapie peuvent être utiles.
Il est conseillé de pratiquer une activité physique soutenue la semaine du changement d’heure et de profiter de l’air extérieur le jour j. Ainsi l’organisme se calera plus facilement sur le nouveau rythme. Pour les enfants, profitez-en aussi pour faire plus d’activités extérieures.
Faites une cure de vitamines D et de magnésium et faites le plein aussi d’aliments riches en vitamines C présentes dans les fruits frais comme les agrumes.