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En France, les cancers pédiatriques sont diagnostiqués chaque année chez 1700 enfants de moins de 15 ans et 800 adolescents de 15 à 18 ans.
Le cancer résulte d’une croissance et d’une division anarchiques des cellules, qui s’installe dans une partie du corps et peut se propager dans une autre. Les cancers pédiatriques touchent spécifiquement les enfants et les adolescents de la naissance jusqu’à leurs 18 ans. Ce sont des maladies assez rares regroupant plus de 60 types de cancers différents. Ils touchent essentiellement le système nerveux central, le sang et les tissus osseux et mous.
C’est souvent la première question que l’on se pose à l’annonce du diagnostic. Même si le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les moins de 15 ans après les accidents, les progrès de la médecine – et l’avancée de la recherche- augmentent le taux de survie. D’après l’institut Curie, 8 enfants sur 10 guérissent du cancer. Pour certains cancers comme celui de la rétine, il atteint presque 100% de guérison. L’institut national du cancer va même plus loin :
D’après les statistiques de l’institut Curie :
Le cancer pédiatrique n’est pas un cancer comme les autres : souvent spécifique à l’enfance, il a sa propre évolution. Plus rare, il ne représente que 1 à 2% de l’ensemble des cancers.
Le cancer pédiatrique n’a rien à voir avec le cancer de l’adulte. Les formes anatomiques des cancers pédiatriques sont bien particulières :
La recherche a clairement identifié les causes des cancers des adultes, comme l’alcool, le tabac, les produits toxiques, les virus… Encore une fois, les cancers pédiatriques ne font pas comme les autres et leurs causes ne sont pas clairement identifiables. Un mauvais fonctionnement des processus du développement, une prédisposition génétique, une infection, une exposition environnementale… sont autant de causes possibles, mais non avérées.
Les enfants et adolescents sont en pleine croissance. À ce titre, les cancers pédiatriques se développent également beaucoup plus vite : les tumeurs peuvent avoir plusieurs composantes pluri tissulaires et se développer en quelques semaines, voire en quelques jours. Chez le nourrisson, on constate même l’arrêt spontané de la croissance de certaines tumeurs, comme les neuroblastomes (tumeurs malignes solides extra crâniennes).
Même s’il existe une multitude de cancers pédiatriques, certaines pathologies cancéreuses sont principalement déclenchées par les enfants et adolescents.
D’après l’institut national du cancer, les enfants de moins de 15 ans sont touchés principalement par des :
Les statistiques révèlent même des pathologies prépondérantes selon les âges :
À noter aussi que les neuroblastomes (tumeurs du système nerveux) et les néphroblastomes (tumeurs du rein) ne touchent quasiment que les enfants.
D’après l’Institut National du Cancer, les types histologiques des cancers survenant à l’adolescence à partir de 15 ans diffèrent de ceux de l’enfant. Ils sont plus touchés par des :
Toujours selon l’Institut National du Cancer, les garçons et les filles ne sont pas égaux face au cancer.
Dès l’annonce du diagnostic, les cancers pédiatriques doivent être pris en charge rapidement.
Les cancers pédiatriques ne sont pas facilement détectables. Des symptômes s’aggravant ou perdurant peuvent vous alerter comme l’irritabilité, la fatigue, la douleur ou la fièvre. Seules des analyses sanguines, des radiographies ou des tomodensitométries voire une intervention chirurgicale pour examiner la tumeur poseront le diagnostic définitif. L’accompagnement de votre médecin et des spécialistes sont indispensables pour aboutir à un diagnostic fiable.
Aujourd’hui, il existe deux types de traitements :
La radiothérapie ou la chimiothérapie ne sont pas sans effets secondaires même chez les enfants. On estime que trois quarts des jeunes patients vont subir les effets de ces lourds traitements toute leur vie, comme :
À ce titre, des actions sont menées pour informer les jeunes confrontés à ce type de traitement. C’est le cas du CECOS (centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains) qui les accompagne autour des questions d’infertilité.
Savez-vous que la France est l’un des leaders mondiaux de la lutte contre le cancer ?
Les cancers pédiatriques restent des maladies rares. Très peu de médicaments spécifiques pour les enfants sont développés. D’après l’association enfants sans cancer, plus de 50% des médicaments ne sont même pas officiellement autorisés et testés chez l’enfant. En effet, la recherche est essentiellement axée sur les cancers des adultes, plus fréquents et plus généralistes.
La recherche académique et clinique est primordiale pour lutter contre les cancers pédiatriques afin de :
Dès 2014, plusieurs actions de recherche dédiées à l’oncopédiatrie ont été mises en place. Parmi elles, on compte :
Votre enfant est atteint d’un cancer ? Une fois passé le choc, vous êtes prêt à agir en tant qu’aidant. Il existe des dispositifs d’aides pour accompagner votre enfant et aussi des groupes de paroles et de partages. Une adresse à retenir : le portail d’information dédié aux parents et aux jeunes malades lancé par l’Institut national du cancer en lien avec les collectifs d’associations.
M comme Mutuelle s’engage pour les enfants. Partenaire de l’association “Tous contre le cancer”, nous sommes chaque année le Père Noël des enfants hospitalisés.
Sources :
https://curie.fr/dossier-pedagogique/les-cancers-de-lenfant
https://www.enfantsanscancer.fr/le-cancer-des-enfants/