Qu’est-ce qu’un AVC ?
L’AVC ou « Accident Vasculaire Cérébral » est provoqué par l’arrêt brutal de la circulation du sang au niveau du cerveau. Cette rupture d’afflux sanguin entraîne une perte des fonctions du cerveau par manque d’oxygénation.
L’AVC survient par :
- Obstruction de l’artère par un caillot de sang dû au cholestérol le plus souvent (AVC ischémique), 80 à 85% des AVC.
- Rupture de l’artère du cerveau, le plus souvent due à une hypertension artérielle (AVC hémorragique) (5 à 15% des AVC)
L’AVC en quelques chiffres :
- 1ère cause de handicap moteur chez l’adulte, avec 30 000 patients qui gardent des séquelles lourdes.
- 2ème cause de démence
- 3ème cause de mortalité
- 130 000 hospitalisations en France soit 1 AVC toutes les 4 minutes.
- 500 000 personnes souffrent aujourd’hui de séquelles d’AVC
- 25% des AVC surviennent avant 65 ans
Quels sont les facteurs de risques de l’AVC ?
Il existe des facteurs de risques intrinsèques sur lesquels il n’est pas possible d’agir. En revanche il est important de les connaître pour être attentif aux signes d’alerte :
- L’âge : le risque augmente après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme.
- Les antécédents familiaux : présence d’un AVC avant 45 ans chez l’un des proches (pères, mères, fratrie), maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou mort subite) avant 55 ans du père ou du frère, avant 65 de la mère ou de la sœur.
Chacun peut toutefois agir sur d’autres facteurs de risques par des moyens de prévention et de surveillance :
- Le diabète : un diabète bien contrôlé limitera l’endommagement des parois des artères.
- La tension artérielle : surveiller l’hypertension et adopter une alimentation pauvre en sel améliore la tension et donc limite le risque d’hémorragie cérébrale.
- La fibrillation auriculaire (battements rapide des oreillettes du cœur) est un facteur qu’il est possible de traiter en suivant correctement le traitement et les conseils du médecin.
- Le tabagisme : diminuer et surtout arrêter de fumer. Les bénéfices sont considérables : normalisation du rythme cardiaque, diminution du risque de rétrécissement des artères.
- L’hypercholestérolémie : maîtriser son taux de cholestérol limite l’accumulation de dépôts graisseux sur les parois des artères, le sang circule correctement.
- L’obésité et le surpoids : être attentif à maintenir son poids évite le stockage des graisses dans l’organisme et donc le risque de boucher les artères et de provoquer un AVC.
AVC : Le reconnaître VITE pour réagir VITE !
Un moyen mnémotechnique de se souvenir des signes de l’AVC et de la manière de réagir : VITE !
Visage paralysé
Déformation de la bouche
Faiblesse ou engourdissement d’un côté du visage
Impossibilité de sourire
Lèvre tombante
Impossible de bouger un membre
Faiblesse ou engourdissement d’un bras, impossibilité de lever le bras
Faiblesse ou engourdissement d’une jambe
Perte soudaine d’équilibre, instabilité à la marche comme en cas d’ivresse
Trouble de la parole
Difficulté d’élocution, difficulté à parler
Difficulté à répéter une phrase
Difficulté à comprendre son interlocuteur
Eviter le pire en composant le 15
Dès l’apparition de l’un de ces signes, appelez directement le SAMU (15) ou le 112 si vous êtes dans un autre pays Européen que la France.
C’est une question de survie et de gravité des lésions !
Un seul numéro à composer le 15 d’un fixe ou d’un portable
(même bloqué ou sans crédit)
Comment agir en cas d’AVC ?
Témoin ou victime d’un AVC : Appelez le 15 puis,
- parlez calmement et clairement
- donnez votre numéro de téléphone
- donnez votre nom et celui du malade
- indiquez le lieu et l’adresse exacte, (étage et le code d’accès)
- décrivez les signes qui vous ont alerté (paralysie d’un membre, faiblesse musculaire, troubles de la parole ou de la vision), l’heure à laquelle ils sont apparus et comment ils ont évolué depuis.
- ne raccrochez pas avant que votre interlocuteur ne vous le demande.
En attendant les secours :
Faire :
- Allongez la victime avec un oreiller sous la tête
- Notez l’heure où sont apparus les 1ers signes
- Si possible réunissez ordonnances et derniers examens sanguins
Ne pas faire :
- boire, ni nourrir la personne,
- donner un médicament même s’il s’agit d’un traitement habituel.
Peut-on récupérer d’un AVC ?
Oui une récupération totale est possible.
Néanmoins, la gravité des séquelles dépend :
- du type d’AVC, de sa localisation et de l’étendue des lésions
- Du délai d’alerte des secours et de la prise en charge médicale
- De la rééducation post accident
L’essentiel est de repérer les signes de l’AVC et d’appeler le 15 (SAMU), il n’y a pas d’hésitation à avoir !!!