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L’asthme est une maladie courante dans le monde. Elle affecte les voies respiratoires.
L’asthme est une maladie qui touche les voies respiratoires. En France, cette pathologie chronique touche environ 4 millions de personnes, aussi bien les enfants que les seniors. Au niveau mondial, selon l’Institut Pasteur, 340 millions d’individus présentent de l’asthme. Dans environ la moitié des cas, l’asthme est allergique. L’asthme allergique est parfois difficile à vivre au quotidien, même si la maladie est contrôlée dans la grande majorité des cas, avec des mesures spécifiques et un traitement de fond.
L’asthme allergique est causé par un terrain génétique propice à l’allergie : on parle d’un terrain atopique (hypersensibilité à son environnement). Cette prédisposition est associée à des facteurs environnementaux, potentiellement allergènes chez la personne asthmatique. Parmi eux se trouvent, entre autres, les allergènes de la maison, de type acariens ou moisissures, la fumée de cigarette, les micro-particules polluantes atmosphériques, les poils d’animaux et les pollens des plantes.
Pour comprendre les symptômes de l’asthme allergique, revenons sur le mécanisme déclencheur. Chez la personne asthmatique, les muqueuses des bronches sont irritées en permanence : elles sont réactives et sensibles. L’exposition à un allergène déclenche une cascade de réactions (contraction des muscles bronchiques, inflammation, sécrétion de mucus), entraînant une hyperréactivité des voies respiratoires. Le diamètre des bronches, dans lequel l’air passe, est réduit.
Ces réactions provoquent une crise d’asthme allergique. Des symptômes tels que des épisodes de gêne respiratoire sifflante (dyspnée sibilante), l’essoufflement, la toux et l’oppression thoracique apparaissent alors. Après une crise d’asthme, le patient est souvent fatigué. Entre deux crises, la respiration est normale.
Il existe des traitements de fond contre l’asthme allergique ainsi que des mesures préventives.
Pour soigner l’asthme et prévenir les réactions allergiques, un traitement médical de fond est prescrit par le médecin. Ce traitement est à suivre pour contrôler son asthme allergique, même en dehors d’une crise, car il n’agit pas immédiatement après la prise. Selon le niveau de sévérité de l’asthme, différents médicaments sont à prendre. Souvent, il s’agit de corticoïdes, qui sont des anti-inflammatoires puissants à inhaler en cas d’asthme allergique. Les corticoïdes sont associés à des bronchodilatateurs, permettant aux bronches de se dilater et d’augmenter leur diamètre pour faciliter le passage de l’air. S’ils sont inefficaces, les corticoïdes peuvent être pris par voie orale. Dans certains cas très précis, le traitement de l’asthme allergique repose sur des injections d’anticorps monoclonaux, relatifs à des anticorps spécifiques.
Le contrôle de l’asthme repose sur des mesures préventives. Chasser la poussière, éviter de faire sécher le linge dehors, trouver les allergènes déclencheurs, nettoyer son habitat de manière intempestive… Tous ces moyens de lutte contre l’asthme allergique sont chronophages au quotidien, surtout pour les patients souffrant d’asthme allergique sévère. Par ailleurs, certains patients présentent de la rhinite allergique chronique et d’autres maladies cutanées comme l’eczéma, en plus de cette maladie des voies respiratoires, ce qui est très fatigant pour les patients.
Des chercheurs Français avancent pas à pas dans leur recherche de vaccin contre l’asthme allergique, qui se révèle prometteur.
Parce que des millions de patients sont concernés par l’asthme allergique et que son impact au quotidien est difficile, la recherche scientifique se mobilise depuis plusieurs années. Grâce à des chercheurs Français, le vaccin contre l’asthme allergique sévère ne relève presque plus de l’utopie, avec un essai clinique potentiel à la clé.
En effet, les scientifiques du laboratoire Infinity de Toulouse, de l’Institut Pasteur et de l’entreprise française NEOVACS ont franchi une étape dans le développement d’un vaccin contre les formes sévères d’asthme allergique, nommé vaccin Kinoïde®.
Dans leur étude, publiée dans la revue scientifique Allergy, les résultats montrent que le vaccin produit des anticorps neutralisant les cytokines IL-4 et IL-13. Ces dernières sont des protéines immunitaires responsables du déclenchement des crises d’asthme : on dit qu’elles sont immunogènes. En plus de la synthèse d’anticorps spécifiques, les chercheurs ont observé une réduction des symptômes de l’asthme allergique chez les souris “humanisées” (les gènes murins codant les cytokines ont été remplacés par des gènes humains). La production de mucus a diminué tout comme l’hyperactivité des voies respiratoires.
La prochaine étape est de mettre en place un essai clinique afin de vérifier, en premier lieu, la bonne tolérance du vaccin, puis son efficacité. Il faut savoir que le vaccin Kinoïde® n’est pas préventif. Il s’agira plutôt d’un traitement pour les patients présentant un asthme allergique sévère, du moins en première intention.
De plus, les dites protéines sont également impliquées dans d’autres pathologies allergiques, comme la dermatite atopique ou l’allergie alimentaire. C’est pourquoi des études précliniques sont en cours. Les scientifiques veulent savoir si ce vaccin peut induire une réponse immunitaire en cas d’autres pathologies allergiques.
L’asthme est une affection de longue durée qui requiert des traitements. Pour être sûr que le traitement de fond soit bien pris en charge par l’Assurance-Maladie, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’un de nos conseillers M comme Mutuelle.