L’andropause chez l’homme : non, ce n’est pas une fatalité

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L’andropause est souvent présentée comme l’équivalent masculin de la ménopause. Pourtant, l’andropause ne marque pas l’arrêt de production de spermatozoïdes et seuls 4 à 5 % des hommes en présentent des symptômes, à partir de 40 ans. Ce n’est donc pas une fatalité. Alors, qu’est-ce que l’andropause ? Quelles sont ses caractéristiques et comment est-elle diagnostiquée ? Quels sont les traitements du déficit en testostérone ? Nos conseillers vous expliquent comment freiner le déficit androgénique lié à l’âge, grâce à de bonnes habitudes de vie.
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Comprendre l’andropause

L’andropause se définit comme un déficit en testostérone. Ce n’est pas un arrêt définitif de sécrétion hormonale, contrairement à la ménopause qui touche  toutes les femmes.

 

Définition de l’andropause

L’appellation « andropause » désigne un Déficit androgénique lié à l’âge (DALA). Chez l’homme, à partir de 30 ans, la sécrétion de testostérone et d’autres hormones sexuelles diminue progressivement. Contrairement à la ménopause, il s’agit bien d’une diminution, pas d’un arrêt définitif.

L’andropause ne stoppe pas la production de spermatozoïdes. Un homme reste fertile toute sa vie. L’Association française d’urologie (AFU) parle également de Déficit en testostérone (DT) ou hypogonadisme. Ce déficit est variable selon les personnes.

Il ne touche pas tous les hommes et ne présente pas forcément de symptômes. Selon une étude britannique, l’andropause est symptomatique pour :

  • 4 % des hommes ayant entre 40 et 69 ans ;
  • 5 % des hommes ayant de 70 à 79 ans.

 

Facteurs sources de l’andropause

Avec l’avancée dans l’âge, différents mécanismes métaboliques sont à l’origine du déficit de testostérone :

  • Diminution des cellules de Leydig. Ces cellules sont situées dans les testicules et sécrètent 95 % de la testostérone ;
  • Diminution de l’Hormone lutéinisante (LH), une hormone produite dans le cerveau par l’hypophyse. C’est cette hormone qui stimule les cellules de Leydig ;
  • Diminution des récepteurs aux androgènes, présents dans les cellules.

Des facteurs liés à une mauvaise hygiène de vie peuvent aggraver le déficit androgénique lié à l’âge :

  • L’obésité et le surpoids ;
  • Les maladies cardiovasculaires (hypercholestérolémie, diabète, etc) ;
  • Le stress ;
  • La consommation de tabac, d’alcool ou de stupéfiants (cannabis, marijuana) ;
  • Un régime alimentaire déséquilibré ;
  • Trop de sédentarité ;
  • La prise de certains médicaments tels que les antiépileptiques, les antihypertenseurs, les narcotiques, etc.

 

Effets et symptômes

Il existe trois types de symptômes de l’andropause : sexuels, physiques et psychologiques.

 

Différents symptômes peuvent apparaître avec la baisse du taux de testostérone. Ils peuvent rappeler ceux de la ménopause, c’est pourquoi on utilise le terme andropause. Les principaux symptômes de l’andropause concernent les organes sexuels. Parmi eux, on peut citer :

  • Des symptômes d’ordre sexuel : problèmes d’érection, notamment le matin, baisse du désir sexuel ;
  • Des symptômes physiques : difficultés à effectuer certaines activités physiques comme la marche, la course ou s’agenouiller ; perte de masse musculaire (sarcopénie) et de densité osseuse (ostéopénie) ;
  • Des symptômes psychologiques : fatigue, changement d’humeur, perte d’énergie.

Le déficit de testostérone peut se manifester également par :

  • Des bouffées de chaleur ;
  • Une prise de poids et une augmentation du tissu graisseux ;
  • Une sudation importante ;
  • Une diminution de la pilosité, voire une perte de poils et de cheveux (alopécie) ;
  • Des douleurs articulaires plus fréquentes ;
  • Une sécheresse de la peau.

Diagnostic et solutions

Pour obtenir un diagnostic d’andropause, vous devez consulter un urologue. L’analyse de sang déterminera le dosage de testostérone. Le questionnaire d’Adam confirmera les résultats d’analyse.

 

Diagnostic de l’andropause

C’est l’urologue qui pose le diagnostic de l’andropause. Le déficit de testostérone est confirmé :

  • Si le dosage de testostérone biodisponible est inférieur à 0,7 ng/ml ;
  • Si le dosage de testostérone totale est inférieur à 2,3 ng/ml.

Pour éliminer un diagnostic de dépression ou de problèmes de thyroïde, le médecin spécialiste utilise le questionnaire d’Adam :

  1. Avez-vous constaté une diminution de votre libido (désir sexuel) ?
  2. Sentez-vous un manque d’énergie ?
  3. Avez-vous constaté une diminution de la force musculaire et/ou d’endurance à l’effort ?
  4. Avez-vous remarqué une diminution de votre taille ?
  5. Avez-vous noté une diminution de votre joie de vivre ?
  6. Vous sentez-vous triste ou grincheux ?
  7. Vos érections sont-elles moins fortes ?
  8. Avez-vous remarqué une diminution de vos capacités sportives ?
  9. Tombez-vous endormi après les repas ?
  10.  Avez-vous remarqué une diminution récente de votre capacité de travail ?

Si vous avez répondu Oui à la première question et à au moins 1 autre question, OU non à la première mais oui à 3 questions, vous devriez consulter pour vérifier votre taux de testostérone.

 

Les traitements du déficit de testostérone

Le déficit de testostérone nécessite un apport hormonal. Avant la mise en route des traitements hormonaux substitutifs, un bilan clinique et biologique complet doit être réalisé.

Il existe différentes formes de traitements :

  • Par voie orale. Cependant, l’absorption des capsules varie en fonction de la teneur en lipides des repas ;
  • En gel transcutané. Il offre une bonne stabilité des concentrations en testostérone, mais n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale ;
  • En injection intramusculaire, 1 à 2 fois par mois. La Sécurité Sociale rembourse une injection toutes les 2 à 4 semaines.

Comme tout traitement hormonal, le traitement par testostérone nécessite un suivi régulier. Il implique un bilan prostatique préalable. En effet, l’hormonothérapie est déconseillée si vous avez :

  • Un cancer de la prostate ou un cancer du sein ;
  • Des montées d’agressivité ;
  • Une hypertrophie de la prostate ;
  • Tendance à faire de l’apnée du sommeil ;
  • Une insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque.

En cas de troubles de l’érection ou d’impuissance, d’autres traitements sont efficaces :

  • Suivi auprès d’un·e sexologue ou d’un·e psychologue
  • Prise de médicaments : Viagra, Levitra, Cialis, Spedra ;
  • Arrêt du tabac, de l’alcool ou des drogues.

 

Nos conseils pour bien vivre l’andropause

Le déficit de testostérone n’est pas une fatalité. En choisissant un mode de vie sain, vous vous donnez toutes les chances de le freiner.

 

Un mode de vie sain peut jouer un rôle décisif et freiner le déficit de testostérone, qui caractérise l’andropause. C’est pourquoi nous vous conseillons de :

  • Pratiquer une activité physique régulière. Avec notre partenaire Été Indien®, nous avons conçu un programme d’activités physiques variées. Objectif : accompagner votre bien-être au quotidien, de façon concrète ;
  • Vous alimenter de façon équilibrée. Connaissez-vous vos besoins nutritionnels journaliers ? En optant pour un équilibre alimentaire adapté à votre santé, vous diminuez les risques de troubles pour votre corps ;
  • Avoir une vie sexuelle épanouie. Votre libido présente des troubles ? Vous avez des problèmes d’érection ? Parlez-en avec votre partenaire et votre médecin, voire un sexologue ;
  • Prendre soin de votre mental et limiter le stress. L’approche de certains caps, comme la retraite par exemple, peut être difficile à vivre. N’hésitez pas à en parler avec vos proches ou votre médecin. Certaines médecines douces, comme la sophrologie ou l’hypnose, peuvent vous aider à vous détendre et à prendre du recul sur certaines situations ;
  • Éviter l’alcool, le tabac et le cannabis ;
  • Entretenir votre vie sociale.

L’andropause ou Déficit de testostérone (DT) n’est pas une fatalité. Ce déficit hormonal peut être gênant au quotidien quand il présente des symptômes. Quel que soit votre âge, parlez-en avec votre médecin. Il vous prescrira des analyses et un suivi auprès d’un spécialiste, urologue ou endocrinologue. Le suivi régulier, un traitement médical, et une bonne hygiène de vie vous permettront d’améliorer votre santé et votre bien-être.

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