Limiter l’alcool : pourquoi est-ce bon pour la santé ?
L’alcool pris en grande quantité et/ou sur le long terme peut être la source de nombreux problèmes de santé. Veiller à sa consommation présente de nombreux bienfaits.
Vous protégez votre foie
L’alcool a un effet sur les cellules du foie avec le risque de provoquer des maladies graves, comme :
- la stéatose hépatique ;
- l’hépatite alcoolique ;
- la cirrhose ;
- le cancer ;
- des pancréatites chroniques.
Son dysfonctionnement peut aussi être source :
- de diabète de type 2 ;
- de maladies cardio-vasculaires (infarctus, AVC, hypertension artérielle…) ;
- de prise de poids.
Arrêter l’alcool pendant un mois permettrait déjà d’observer quelques effets.
Vous gagnez en espérance de vie
L’alcool représente la 2ème cause de mortalité liée au cancer, comme celui :
- des voies digestives, de la bouche ou de la gorge ;
- de l’œsophage ;
- du foie ;
- du sein ;
- du pancréas.
Vous améliorez aussi :
- votre sommeil paradoxal et limiter les risques de somnolence et de concentration ;
- votre humeur et votre anxiété ;
- votre cycle hormonal, l’alcool présente un risque de symptômes ; prémenstruels aggravés chez les femmes et augmente les hormones de la faim ;
- votre poids, arrêter l’alcool pour maigrir ;
- votre cerveau, l’alcool présentant un risque de démence ou de lésions cérébrales ;
- votre sécurité au volant, près de 30% des accidents mortels étant dus à une consommation d’alcool.
Quels sont les signes d’une consommation excessive ?
Selon Santé Publique France et l’Institut national du Cancer (INCa), il est recommandé de ne pas consommer d’alcool tous les jours de la semaine et de se limiter à 2 verres par jour et 10 verres par semaine maximum. Une consommation excessive représente :
- pour une femme : plus de 14 unités d’alcool par semaine ;
- pour un homme : plus de 21 unités d’alcool par semaine.
Certains signes significatifs de l’alcoolisme doivent vous alerter, comme :
- une consommation excessive et cachée ;
- un besoin de ressentir les effets antidépresseurs et anxiolytiques de l’alcool ;
- des sautes d’humeur et un mauvais sommeil ;
- un sentiment de gueule de bois fréquente.
Un doute ? Estimez en ligne votre consommation d’alcool.
Quelles sont les aides vers un sevrage alcoolique ?
Des solutions existent pour contrer les effets psychiques ou physiques (nervosité, angoisse, culpabilité…) du sevrage alcoolique.
Les thérapies
- L’ostéopathie ;
- L’hypnose ;
- L’acupuncture…
Et bien d’autres médecines douces qui peuvent être plus ou moins efficaces seules ou combinées selon la réceptivité de chaque individu.
Des traitements médicaux adaptés
Il existe de nombreux traitements médicamenteux qui peuvent aider au sevrage alcoolique et la meilleure recommandation reste toujours celle de votre médecin traitant. Voici ici quelques exemples de médicaments sur ordonnance qui sont le plus souvent prescrits.
- Le Nalméfène est un traitement ponctuel conçu pour réguler l’envie de boire.
- Le Baclofène est un traitement fait pour diminuer le plaisir lié à la consommation d’alcool. À forte dose, il peut entraîner un risque accru voire une hospitalisation.
Nous vous recommandons de toujours demander conseil à votre médecin généraliste ou à un spécialiste.
Les remèdes de grand-mère
Les fameux remèdes de « grand-mère » sont des solutions alternatives qui ne “soignent” pas le problème de fond d’une consommation excessive, mais peuvent aider à soulager l’effet de manque. Vous pouvez opter pour des tisanes de :
- Gingembre ;
- oseille aigre ;
- asaret ;
- racine de Kudzu ;
- passiflore.
L’hospitalisation
Dans certains cas, un suivi en hôpital permet d’être suivi au plus près et de manière adaptée pour contrer les effets les plus graves du sevrage alcoolique, comme les hallucinations, les convulsions, l’affection qu’est le delirium tremens…
5 conseils pour limiter (seul) sa consommation d’alcool
Le sevrage et l’abstinence ne sont pas les seules solutions à l’alcoolisme. Vous pouvez dès à présent limiter votre consommation d’alcool sans toutefois arrêter complètement votre consommation. Voici quelques conseils à suivre au quotidien.
#1 Fixez-vous des objectifs
Limiter sa consommation d’alcool ne se fait pas du jour au lendemain.
- Gardez en tête les motivations qui vous poussent à limiter votre consommation d’alcool.
- Définissez une fréquence et une quantité d’alcool à ne pas dépasser par jour et par semaine.
- Changez vos habitudes de consommation en vous imposant des jours sans alcool, en ne buvant ni seul, ni dans certaines situations…
#2 Faites-vous accompagner !
Même si vous n’entamez pas un sevrage à 100%, une réduction de la consommation d’alcool n’est jamais évidente à gérer seul. Alors autant en parler et être bien entouré et conseillé.
- Par votre médecin traitant et un addictologue, qui feront le point sur votre consommation et vous indiqueront le chemin à suivre en fonction de celle-ci ;
- Par vos proches en les informant de votre décision, pour qu’il puisse vous soutenir dans votre effort (et éviter de vous solliciter à chaque apéritif !).
#3 Adoptez un mode de vie plus sain
Votre foie est le premier à souffrir d’une surconsommation d’alcool. Alors si vous ralentissez votre consommation d’alcool, pensez aussi à chouchouter votre foie pour lui redonner une seconde jeunesse.
Quelques aliments à privilégier pour détoxifier le foie :
- les viandes maigres grillées et les poissons blancs ;
- les féculents complets ;
- les légumes verts ou les carottes ;
- les agrumes, le raisin, les fruits rouges et les pommes ;
- le radis noir, ail, romarin, persil, coriandre, menthe, thym…
#4 (Re)mettez-vous au sport !
Recommandé pour tout à chacun, le sport modéré est bon pour la santé. Et aide à penser à autre chose quand on éprouve un manque en période de sevrage.
Le sport (yoga, méditation) vous aidera à vous libérer des tensions physiques et psychologiques.
#5 Changez ou adaptez votre mode de vie
- Identifiez les zones à risques où vous consommez plus d’alcool et évitez-les un certain temps en privilégiant d’autres activités. Si les réunions de famille ou apéritifs entre amis ne peuvent être évités, prévenez vos proches de votre démarche afin qu’ils vous mettent à disposition d’autres boissons agréables pour vous.
- Anticipez les changements personnels à l’arrêt d’alcool (sentiment de vide, de perte…) pour savoir mieux les affronter. Faites-vous plaisir avec de bonnes choses pour la santé et surtout qui vous font plaisir (un petit morceau de chocolat par exemple, un quart d’heure de marche au grand air…)
Sources :
https://www.livi.fr/en-bonne-sante/6-bonnes-raisons-de-diminuer-sa-consommation-dalcool/
https://www.ameli.fr/lille-douai/assure/sante/themes/alcool-sante/conseils-reduire-consommation